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 Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]

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Red D. Innocent
Red D. Innocent

Sanifect


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Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] _
MessageSujet: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeDim 12 Aoû - 13:59

Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] 165093Izayaass
« L’important, c’est la punchline. »


Je suis capable de coder un programme avec assez de génie pour pirater la base de donnée de mon propre établissement ou même celui des Supérion, je peux démonter et remonter un fusil d’assaut avec doigté et génie en moins de temps qu’il n’en faut pour dire son nom, je suis assez doué pour envoyer valser un homme de trente kilos de plus que moi avec mes deux mains et je n’ai plus besoin de regarder la notice de pas mal de médicaments tellement je connais leurs effets par cœur… Mais pour aborder une fille, je tremble comme un membre d’Edione devant la terrifiante Chine. Voilà déjà deux heures que j’ai terminé mon service. Je pouvais compter sur les doigts de la main les gens avec qui je m’entendais de manière vraiment agréable. Quelques heures auparavant, Keyne me répétait encore et encore que je devais l’aborder franchement, sans hésiter. Je n’avais jamais fait ça. Les filles pendant que j’allais encore en cours me prenait pour un mec très sexy parce que j’avais vécu des choses très sombres. Vous connaissez ce truc, l’attirance vers les ténèbres, vers l’imbécilité de l’excitation lorsqu’on frôle la mort. Moi j’ai vu la mort et j’en suis revenu. Le destin ne voulait pas que je disparaisse, il voulait que j’effectue sa puissante volonté. Mais Sanifect ne comprenait rien, certains Caeloids ne pouvaient être soignés c’était évident. Ils n’allaient pas tarder à redevenir fou et un jour ils ne pourront plus se contenter de cet ordinateur. Mon père avait été ausculté après sa mort et on avait trouvé des résidus de bactéries, cependant après quelques autres analyses la faute fut remise sur son état mental déviant. Il paraitrait que ma mère était venue porter plainte auprès de mon père quelques jours auparavant. Mais je n’y croyais pas, ils voulaient me cacher mon destin, ma véritable destiné je veux dire.

Je levais la main, comme je faisais depuis des semaines entières une fois arrivé au TIE. Comme toujours, la ravissante Blue vint à ma rencontre. Personne ne prenait le temps de lui parler, de l’aborder correctement ou bien de soutenir une discussion avec elle et c’était bien dommage. Malgré ses premiers abords froids et distants elle n’en reste pas moins une femme absolument ravissante et douce comme du miel. Je me sentis rougir quand elle me dit bonjour, mais cela se calma rapidement. Table habituelle, limonade habituelle, avec mes trois glaçons habituels et l’heure de la fin du service de cette chère Blueberry. Comme d’ordinaire, je fis un signe au blondinet qui passait en coup de vent de derrière le bar, ce sacré James avec qui je n’ai jamais eu une conversation réellement construite pour l’heure. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, depuis le début de la journée j’avais parlé à toutes les personnes les plus proches de moi. Keyne, un collègue avec qui je parlais avec joie lors des heures de travail. C’est un homme droit, qui sait quand travailler et quand parler tout comme moi, c’est vraiment une joie de partager un poste avec lui. James quant à lui est difficilement cernable, je lui ai parlé à diverses occasions sans vraiment approfondir. Je ne sais pas quoi en penser. Pour finir il y a cette Blue, charmante demoiselle aux formes hypnotisantes et au parfum enivrant. Ma bouche s’assécha lorsqu’elle se pencha pour m’offrir mon verre. C’est seulement à ce moment-là que je fis enfin attention aux décorations tout autour de nous. Il y avait des barrières blanches un peu partout, les murs peints en rouges et blancs avec des bottes de foins un peu partout. Je regardais mieux Blue et découvrit son déguisement de cowboy. Je crois que mon cœur s’est arrêté quelques secondes et il m’a fallu un peu plus de temps encore pour me rendre compte que j’avais oublié de reprendre ma respiration.

    INNOCENT ▬ « Tu es ravissante comme ça. Pas trop dure de devoir prendre l’accent du Far West devant chaque client ? »


Je savais pertinemment que ce genre de thème l’énervait un peu. Elle était bien contente de gagner de l’argent, comme elle lui avait expliqué, mais jamais elle ne cautionnait les délires de son patron. Pourtant je ne pouvais me retirer de l’esprit ce jour ou je l’ai vu déguisée en bunny avec ses bas et son costume… Et je revins sur terre lorsqu’elle repartie dans son coin, probablement chercher les commandes d’autres clients. Il était déjà vingt-deux heures et dans une heure seulement elle pourrait venir s’assoir avec moi boire un verre comme tous les jours depuis déjà une semaine et demi. Je sorti un livre dédié aux Caeloids et je m’appuyais contre le mur derrière moi. De temps à autres, un regard pour les jambes dénudées de la jeune serveuse qui courrait un peu partout dans ses talons hauts. Malgré tout son maquillage restait intacte, ses vêtements toujours parfaitement répartis sur son corps. Pas de pli intempestif. Je dirais bien éternellement parfaite, mais chacun à son défaut. Le mien est de jaugé les gens.

Je me détournais de la demoiselle, posait mon livre ouvert sur la table en y glissant ma paille sèche pour faire marque page et je me mis à regarder les autres clients. Certains étaient totalement ivres et roulaient presque déjà sous la table. D’autres, plus sérieux, buvait un verre de whisky avec une jeune demoiselle qui ne savait pas encore qu’elle allait se faire rouler, je regarde des demoiselles attendre de se faire rouler, des femmes qui font de même et des jeunes venues ici pour se retrouver. Ce qui m’intrigua fut la réaction d’un des jeunes d’une table proche de la mienne. Une jeune femme de probablement deux ans de moins que moi s’assied face à moi et croisa ses bras sous sa poitrine pour regarder en détail mon visage. Une seconde, deux secondes… trois secondes…

    INNOCENT ▬ « Oui ? »
    FILLE ▬ « T’es le gamin qui a tué son père pour ne pas se faire manger comme sa m… »
    INNOCENT ▬ « Dégage. Fissa »


Elle s’exécuta, avec un hochement de tête à ses amis derrière moi. Je pense que le jour où la population me foutra la paix avec cette histoire n’est pas encore venu. En plus elle me traitait de gamin. Ok à l’époque je l’étais, mais là ce n’était plus le cas. J’étais très probablement plus âgé qu’elle, plus à même de la traité de gamine. Je décidais de ruminer tout cela en me replongeant dans mon bouquin pour l’heure prochaine, jouant avec la paille noire dans ma bouche.
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Blueberry S. Asthray
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Edione


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Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] _
MessageSujet: Re: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeMar 14 Aoû - 1:06


I'LL KEEP YOU LOCKED IN MY HEAD
UNTIL WE MEET AGAIN ☘



CHAPITRE I ▬ JE TE RENCONTRE POUR LA ENIEME FOIS... AMUSANT.

MIAOOOWW! Un poids sur le ventre. « AH! SMARTIES! REVIENS ICI, SALE CHAT! » indignation du matin, ça arrive assez souvent ces derniers temps. Sans que j'en connaisse réellement la cause, monsieur semble s'être mis en tête de me réveiller tous les matins en me sautant dessus. Et forcément, c'est à ce moment là que je fais des rêves à peu prés stables, vous voyez. MIAAOOW! « Non! NON P-PAS LE VASE! » SPLAF. N'allez pas vous imaginer de mauvaise chose: j'aime mon chat. « SMARTIES, REVIENS ICI! » c'est que crier dés le matin, ça a fort tendance à me mettre d'une humeur massacrante. Sale chat. Miaow? il se stoppe là, devant moi, me fixant de ses petits yeux ronds qui en disent tellement long. Ce regard qui vous étale des "je suis désolé" à tout va. Histoire de lui faire comprendre que ce qu'il a fait est mal, je m'amuse toujours à me mettre à sa hauteur, tout en le pointant d'un doigt rageur. Que voulez-vous faire face à une petite frimousse aussi attendrissante? Miaow. « Tu sais que si tu continues comme ça je vais... je vais... » Il n'y a rien à faire. Soupir qui s'échappe de la commissure de mes lèvres et je me redresse. « ...aller me faire un petit thé. » loin d'être ensommeillée, je prends la direction de la cuisine et fouille dans le placard. Trifouille. Tâtonne. Mais bon sang, où est cette foutue boîte? Un post-it sur le frigidaire attire mon attention. Penser à racheter du thé. Super. J'ai totalement oublié d'aller faire les courses hier. Hourra. Bon eh bien tant pis. Je me passerais de petit déjeuner ce matin, ce n'est pas grave. Cette journée commence décidément sur des chapeaux de roue. Le pire, c'est qu'à mon avis ce n'est que le début. En vérité, ma grande préoccupation de la journée c'est: quelle idée débile a encore eu mon patron au cours de la nuit? Non pas que je cherche à lui manquer de respect, mais il a souvent des concepts plutôt dérangeants. Alors de quoi va t-il s'agir aujourd'hui? De jouer les soubrettes totalement dénudées? De se déguiser en légume? De parcourir les allées en bunny girl? Ce costume, je m'en souviendrais toujours. Sérieusement, pourquoi ne fait-il pas un bar comme on en trouve tant d'autres et voilà tout? Parce que lui il s'en fout un peu royalement des déguisements légers étant donné qu'il n'a pas toujours dans l'obligation de les revêtir. Quel idiot. C'est bien parce que j'ai besoin d'argent que je fais ce travail, parce que sinon je n'aurais jamais mis un seul pied là-dedans. Quand ce ne sont pas les clients qui vous relookent de la tête aux pieds, c'est les hommes à moitié bourrés que l'on met dehors. Enfin de ce côté là, le TIE est du genre à être plutôt bien fréquenté, ne vous en déplaise. Certes, certaines personnes -et majoritairement des hommes- y vont pour se rincer l'oeil, mais ça ne va jamais -ou alors très rarement et discrètement- plus loin. Dans l'établissement pas de contact. Après en dehors, nous sommes responsables de nos actes bien entendu. VLAM. « Hum? » cet énième gros bruit me sort des rêveries et c'est automatiquement que ma tête se tourne vers le salon. « Rha! Y'a pas idée de garder des chats dans un appartement! » un sursaut me prend. Attendez un peu, je refais le point: il doit être environ six heures et demi, il n'y a plus de thé, le chat à fait tomber l'un des plus anciens vases de l'habitation et maintenant... « Est-ce que je peux savoir ce que vous faites chez moi? » le voisin. Saloperie de voisin. Le genre d'homme qui doit certainement passer la majeure partie de son temps à consommer des boissons plus ou moins fraîches dans des endroits plus ou moins recommandés. « Ah bah j'te cherchais justement! » « Pardon? » impassible, j'ajuste ma nuisette dont les bretelles sont tentées de descendre. « J'sais que tu travailles au TIE comme j'y vais souvent et... » je le vois arriver gros comme une maison. « ... et j'me demandais si par le plus grand des hasards tu pourrais pas avoir des réductions pour les consommations. » ce blaireau de première monte, entre dans l'appartement... rien que pour me demander ça? Mais c'est quoi ce délire encore? « Vous- » je sens l'une de ses mains qui se pose sur mon épaule. Je ne dis pas que ça traduit des idées perverses dans l'immédiat mais il va devoir apprendre que... « NE ME TOUCHEZ PAS! » ni une ni deux je recule et lui balance la première chose qui me passe sous la main. Une lampe. « Sortez tout de suite! » étrangement il ne se fait pas prier, passant le parvis de la porte pour rester à sa limite. Claquage de porte. CRAC. Je crois qu'il y a laissé un doigt.

Il doit être dans les alentours de sept heures et demi. Le fond de l'air est plutôt frais et c'est en aspirant une grosse bouffée que je toussote. Crier dés le matin ça donne mal à la gorge aussi. Du genre à avoir assez facilement froid, j'ai emporté avec moi une écharpe que je m'empresse d'enrouler autour du cou, cherchant un contact plus ou moins rassurant. Qu'est-ce qui m'attend encore? Soupir. « ATTENTION! » yeux qui s'écarquillent. Rapide mouvement sur la gauche. Réception parfaite sur les pieds. RHA! « Woa! » « Non mais vous ne pourriez pas faire un peu plus attention?! Les trottoirs ce n'est pas la route! » « Oui mais... » son regard se baisse jusqu'au sol,vers une petite ligne blanche. « ...justement, vous êtes sur la route. » bon. D'accord. Tout va bien. Je vais tenter d'un tant soit peu garder ma fierté et continuer la route comme si de rien n'était, c'est la meilleure des choses. « Hey! Vous oubliez votre carnet! » je l'entends à peine, ne discernant que quelques bribes de mots. Sept heures quarante du matin et j'aimerais déjà retrouver mon lit si douillet. Huit heures moins dix, me voilà arrivée sur le lieu de travail.Rapidement, j'adresse un sourire aux autres serveurs et serveuses. Si j'avais su.

« Cow-boy? On doit porter ces tenues ridicules pour passer les commandes aux clients? Par moment, j'ai l'impression que le patron cherche plus à ce qu'on se fasse violer qu'autre chose. » « Ouais, bah moi ça me ferait pas de mal, je suis toujours à la recherche d'un mec, tiens. » elle, c'est l'une des fille avec laquelle je m'entends le mieux ici. D'une part elle n'est pas trop collante et de deux elle est plutôt amusante dans son genre. « Et toi Blue', hum? » je déteste qu'on m'appelle Blue'. « Je ne t'ai jamais vu avec un mec. T'es peut-être plus portée sur les filles? Enfin tu sais, j'ai pas d'idées préconçues là-dessus hein. » dites-moi qu'elle a craqué son slip. « Non. C'est juste que les histoires d'amour ne m'intéressent pas. Se retrouver enchaîné à quelqu'un ça me rebute depuis quelques années. » bien vite et sans chercher à en rajouter plus, je l'esquive l'air plutôt hautaine, faisant claquer le stylo contre le calepin de notes. Claquement de langue. J'enfile le costume plus exaspérée qu'autre chose. Me voilà donc affublée d'une jupe plus que courte, d'un haut bien décolleté et noué vers l'avant, d'un chapeau d'une couleur plutôt foncée, d'espèces de mitaines bizarrement fichues, de bottes qui sont affreusement chaudes pour les pieds. Tout va bien, quoi. Les commandes défilent. Les heures passent. Bientôt on en arrive à l'après-midi et c'est vers trois heures que les clients arrivent en masse. « Un thé? Bien, je vous apporte ça de suite. » ayons toujours l'air professionnel tout en montrant qu'on n'est pas là pour donner des bons points. Ici, on touche avec les yeux. De toute manière c'est simple: si l'un des hommes avait dans l'idée de toucher ne serait-ce qu'une épaule, il se retrouverait au tapis dans la seconde qui suit. C'est qu'avec Edione, on apprend forcément à bien se défendre. Maintenant il est huit heures. Je m'étire. « Blue', tu devrais tenter ta chance: le mec là-bas arrête pas de te regarder. » elle me montre d'un mouvement de tête un jeune homme aux allures plutôt élégantes. Un jeune. Un habitué des lieux avec lequel je prends souvent un verre, après mon service. « Hum. » le fait de le voir venir tous les jours me fait rire intérieurement. Avec lui, nous discutons de tout et de rien. Il peut s'agir du beau temps ou bien d'avis politiques par exemple. Cependant, je ne sais absolument pas ce qu'il fait comme métier. Un petit bonjour. Un verre déposé sur sa table. Il rougit quelques brèves secondes et je me retourne pour lever les yeux au ciel. Je n'ai encore pas compris pourquoi il a pris le risque de me parler alors qu'il aurait pu encourir de se faire sévèrement rembarrer. « Tu es ravissante comme ça. Pas trop dure de devoir prendre l’accent du Far West devant chaque client ? » je ne sais pas si je dois y voir une technique, mais ce gamin me plait bien. Voulant m'en jouer je lui adresse un petit clin d'oeil en lui lançant un « Le simple fait que je porte le costume est déjà un exploit en soit, alors même pas la peine d'espérer un autre effort de ma part. » démarche féline, je fais machine arrière et file vers les autres commandes. C'est qu'il faut courir ici pour remplir tout correctement et en plus avec des talons c'est l'enfer, bien que je sois habituée à tout faire avec. Discrets regards vers ce client pas vraiment ordinaires. « Il t'a tapé dans l'oeil hein? Tu devrais voir comment il te relooke quand tu passes entre les rangées. » « Oh mais je le sens très bien son regard sur moi. » « ... et donc? » « Tu devrais retourner à tes commandes avant que le patron ne pète un plomb sévère. » elle s'exécute.

L'heure est déjà avancée et dans à peine vingt minutes sonnera la fin de mon service. Ouf. Le garçon est occupé avec une autre femme. Un petit air d'indignation me gagne avant que je ne détourne le regard pour finalement manquer de faire sauvagement tomber un plateau. Pratiquement vingt-deux heures et les saoulons commencent à vachement peupler le bar. Pourquoi est-ce que je n'ai pas choisi de bosser au niveau restaurant lorsqu'on m'a proposé un poste ici? Certains parlent et sentent l'alcool à deux kilomètres à la ronde. Service terminé. Je vais enfin pouvoir aller un peu discuter avec cet homme dont je ne connais pas grand chose au final. Il m'intrigue sérieusement. D'ailleurs, il ne me semble pas qu'il appartienne au mouvement d'Edione, je l'aurais reconnu. Peut-être même qu'il n'est dans aucun groupe et qu'il préfère vivre sa vie sans se soucier de cette histoire? Oui, ça doit certainement être ça. Lorsque son regard se pose sur moi, j'ai parfois l'impression qu'il arrête de respirer. Il reste figé comme ça, à me regarder comme un idiot de première. Tousse. La logique est que, une fois le travail terminé, je me change directement pour ensuite aller m'asseoir devant lui fraîche et dispo. Quelques minutes passent et je refais surface dans la salle, vêtue par contre d'un pantalon en jean blanc et d'un haut décolleté violet. Les chaussures sont bien entendu attentivement sélectionnées: les talons grands et fins s'imposent.

« On dirait que tu attires les femmes. » je suis là, devant lui, fixant ce livre auquel il donne tant d'importance. Eh mon grand: je suis là! N'échappant pas à notre règle, je dépose un verre de son côté et un du mien. Une limonade. On est des fous, pas vrai? « Par contre... » air neutre sur le visage, je m'installe en face de lui et porte la paille à mes lèvres fixant le fond coloré du verre. « ... j'ai conscience que tu es peut-être resté pour parler, mais je n'aurais pas vraiment beaucoup de temps à te consacrer ce soir. » je suis claquée et je ne demande rien de mieux que de regagner mon lit. « Tu adresses toujours autant de regards aux serveuses ou bien je dois me sentir différente? » rire un peu nerveux. « Oh! » m'intéressant soudainement à ce qu'il lit, je me redresse et pince l'extrémité du livre pour lui prendre des mains et m'en emparer. « Voyons voyons... hein? Tu as de drôles de lectures... » ne rien démontrer est la première de mes qualités, mais là pourtant, le simple fait de constater qu'il est en train de feuilleter un dossier sur les Caeloids m'arrête. Ce mot résonne quelques secondes dans mon esprit, donnant alors l'impression d'avoir fait arrêt sur image. « Pourquoi avoir une pareille lecture dans un bar? » et là, comme s'il s'agissait d'un microbe, je fais glisser le livre vers lui. « C'est dangereux tu sais, par les temps qui courent. »
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Red D. Innocent
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Sanifect


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Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] _
MessageSujet: Re: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 2:34

Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] 779890Shetasteslikecola

Bien obligé d’avouer qu’elle a des courbes qui attire l’œil. A peine l’imbécile avait fini de m’importuner que mon regard se retrouva presque aussitôt braqué sur Blueberry. Enfin sur elle, sur ses jambes serait plus exact. Quelle idée de laissé des jambes pareil en liberté ? Elles pourraient déclencher des mouvements de foules dignes des émeutes de 1968 ! Ce sont le genre de jambes qu’il faut absolument enfermer dans un jean, caché derrière une jupe ample et longue à moins de ne faire perdre la tête aux autres. Les hommes d’être trop émut par une telle beauté et les femmes d’être trop rongée par la jalousie et l’envie de meurtre -ou d’amour pour certaines d’entre elles-. Blueberry est un nom qu’elle porte à merveille. Une petite myrtille qu’on ne sait comment prendre. Elle a l’air attendrissant, mais son côté sombre laisse planer le doute. Les enfants n’iront pas manger de myrtilles avant que quelqu’un ne leurs disent que c’est bon. Mais moi j’ai envie de prendre les devants et malgré l’avis des autres, pour avoir parlé avec quelques soulards du coin, je suis certain que c’est une jeune femme intéressante et impressionnante. Elle a une force de caractère qui laisse beaucoup d’hommes pantois. Là où les hommes voient une femme exécrables, je vois quelqu’un de déterminé. Et la détermination, moi ça me plait. Un œil dans mon livre, le nez avec, je pus observer que Blueberry – qu’il est joli ce nom- m’observait furtivement avec sa collègue. Un petit sourire s’échappa de mes lèvres sans que je ne puisse rien y faire. La musique du bar me permis de me replonger dans mon livre. Un rythme un peu country, totalement en adéquation avec le thème de la soirée, mais pas du tout avec mes propres gouts. Très probablement le côté américain.

Le temps file et ne se retourne pas tandis que je lis cet ouvrage très intéressant sur la manière de confectionner le mieux possible une bonne prothèse. Les tenants et les aboutissants de pareil technologie y sont conter avec talents et décrite dans le détail. C’est très enrichissant et captivant à la fois, il me sera très certainement utile à la confection de ma solution anti particule. Je sirote ma limonade, ne manquant pas l’odeur du jeune fruit qui passe parfois derrière moi. Je regarde parfois, vois les soulards regarder les minettes avec un claquement de langue et un sifflement. J’entends même certains applaudir lorsqu’elles viennent poser leurs verres trop pleins devant leur ventre et leur foie manifestement trop remplis eux aussi. Je n’aime pas ce genre d’endroits à dire vrai, les gens y sont souvent trop saoul, les filles trop libres et les mœurs trop basses. Mais il y a beaucoup de monde au TIE et la fréquentation ainsi que l’ambiance mettent du baume au cœur de bien des hommes brisés. Les étudiants viennent rire et s’amuser, les thèmes délurés du patron ravissent les regards et font sourire les autres. C’est donc dans cet endroit que j’avais décidé de me sociabiliser. Mais ma gaucherie naturelle ne m’avait permis l’approche que de cette serveuse et quelques phrases échangées avec le patron lorsqu’il s’était rendu comptent que je fréquentais souvent son établissement… Bien plus souvent que certains alcooliques où d’adolescent du coin. Le chapitre de mon livre terminé, je posais mon doigt entre les pages et me mit à repenser à ma machine. Je songeais aux améliorations possibles, à la meilleure manière d’améliorer les résultats et aux nombres possibles de test dont j’aurais besoin avant de parler sérieusement de mon invention au service recherche de Sanifect.

Il ne fallut que peu de temps pour que la jolie serveuse se joigne à moi. Changée et rafraichie, un joli haut décolleté violet et un pantalon blanc épousant ses formes comme un doux et léger linge de soie. Elle s’accouda à ma table avant de me lancer une phrase qui me piqua plus au vif qu’elle ne l’aurait cru au premier abord :
« On dirait que tu attires les femmes. » Je tentais une explication hasardeuse qu’elle ne sembla même pas écouter. Ce qui ne me gêna pas plus que ça. « ... j'ai conscience que tu es peut-être resté pour parler, mais je n'aurais pas vraiment beaucoup de temps à te consacrer ce soir. Tu adresses toujours autant de regards aux serveuses ou bien je dois me sentir différente? » Mon sang fit un tour étrange, je m’étouffais presque avec ma limonade. Je balbutiais rapidement.

INNOCENT ▬ « Ce n’est pas grave du tout, c’est toujours agréable de parler un peu. Et je suis aussi venu parce que j’aime bien l’ambiance hein ? » Minable « Tu adresses toujours autant de regards aux clients ou c’est simplement moi ? » Beaucoup plus cool comme réponse d’un coup.

Je la regardais bouger, soulever son haut à cause de la chaleur ambiante. Enfin je crois qu’il faisait chaud dans le bar, sinon je serais bien obliger d’accuser mes hormones… Et les siennes. J’espère. Je la vois s’intéresser soudain à mon lire. Elle tire dessus pour me le prendre, je n’ai que le temps de coincer mon marque page à l’intérieur avant qu’elle ne me dérobe le volume.
« Pourquoi avoir une pareille lecture dans un bar? C'est dangereux tu sais, par les temps qui courent. » J’avoue ne pas vraiment comprendre ce qu’elle entendais par là. En quoi lire des index de robotique et de biologie pouvait poser problème à qui que ce soit. N’en pouvant plus de cet incompréhension, et y voyant un début de discussion fort intéressante, je renchéris rapidement :

INNOCENT ▬ « Pourquoi donc par les temps qui courent ? Pourquoi se documenter serait mal vu ? »

Fier de mon coup et ravi d’un sujet de discussion aussi intéressant je ne pus que la laisser s’expliquer en regardant d’un œil furtif autour de nous. Le patron sortait quelques ivrognes desséchés par la peau du cou, deux serveuses, désormais changées échangeaient des banalités sur le chemin de la sortie quant à l’un des barmen il était occupé avec sa plonge. Un fin de soirée dans un bar comme on peut l’imaginer. C’était probablement au blond de mettre les chaises sur la table pour nettoyer le sol avec l’une des serveuses pas encore changée qui était sortie fumer une cigarette. C’est en retournant mon regard vers Blue, après à peine quelques secondes d’inattention que je m’aperçus de ma chance. Plus à l’aise depuis que les gens étaient partis, je dégustais une limonade avec une serveuse charmante et très agréable qui en avait dans la tête et dans le sourire. Je partageais un moment agréable et privilégier avec quelqu’un d’intéressant et c’est en cela que je comprenais cet importance dans les relations humaines si souvent louées par mon psy – détail que je tairais d’ailleurs auprès d’elle, ne voulant pas l’effrayer plus que de raison-. Je passais ma main dans mes cheveux et rangeais l’objet de discussion dans mon sac, posé à côté de moi.
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Blueberry S. Asthray
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Edione


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MessageSujet: Re: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 19:52


CATCH ME, COME ON, CATCH ME. COME AND DANCE WITH ME, DARLING. HUM. ☘


J'AIMERAIS JUSTE SAVOIR A QUOI TU JOUES PRECISEMENT, MON GARS.

« Ce n’est pas grave du tout, c’est toujours agréable de parler un peu. Et je suis aussi venu parce que j’aime bien l’ambiance hein ? » peut-être s'imagine t-il que j'aimerais qu'il soit venu uniquement pour me parler? Et pourtant, il est si loin du compte. Intéressant comme les hommes peuvent agir simplement sur le coup de la gêne. Ce n'est pas un secret de polichinelle: la plupart des êtres de sexe masculin aiment à se trouver de magnifiques excuses pour se sortir de situations minables. « Je n'en attendais pas moins. » ...en tout cas, ne va surtout pas t'imaginer que je puisse t'avoir tendu une perche, parce que c'est clairement faux. Oui, c'est bien ce que j'ai envie de lui dire. Apercevoir son malaise. Le savoir ailleurs. Se dire que par moment il voudrait être six pieds sous terre. Parfois même peut-être se trouve t-il en perte de confiance ou bien totalement largué. Tout ça, c'est tentant à penser. Savoir désarçonner mes interlocuteurs, moi j'aime. Je dirais même que c'est une jouissance que de les savoir en doute. Bien que nous discutons depuis maintenant plusieurs semaines, je ne ressens aucun attachement particulier, aucun sentiment qui pourrait me guider vers un lien d'amitié. Non, en fait je me dis tout bêtement qu'il ne faut avoir ni compassion ni pitié dans le monde actuel. Accorder sa confiance aussi facilement serait une véritable erreur. D'autant plus que je n'ai certainement pas le droit à l'erreur, on ne sait jamais sur qui on peut tomber. Il peut très bien s'agir là d'un jeune homme tout ce qu'il y a de plus honnête ou bien encore d'un de ces membres de Superion pourrit jusqu'à l'os que je déteste tant. Tellement de possibilités dans un monde où donner sa confiance est devenu un véritable luxe. J'aime à ce qu'on me dise les choses en face. « Tu adresses toujours autant de regards aux clients ou c’est simplement moi ? » je m'attendais à ce qu'il soit un peu plus imaginatif au niveau des répliques. Soit. Nous continuerons ainsi. « Manques-tu autant d'imagination que tu t'obstines à reprendre mes phrases en y changeant à peine quelques mots? » l'index de ma main droite effleure la surface du verre, suivant la courbe. « Si j'adresse autant de regards aux clients, c'est bien parce que c'est indirectement mon travail que de vérifier que tout fonctionne correctement. » petite pause. « Mais le simple fait que tu m'aies retourné la question m'oblige à penser qu'elle te gêne et que donc par la même occasion la réponse doit s'en trouver positive. Donc je suis spéciale. » un regard sur le côté en signe de victoire et un petit coup de pied non douloureux en dessous de la table. « Il faut savoir dire les choses clairement si on veut avoir sa place dans ce genre d'endroit. Un gamin comme toi devrait peut-être changer d'habitude. » enfin, gamin jusqu'à preuve du contraire.

« Pourquoi donc par les temps qui courent ? Pourquoi se documenter serait mal vu ? » regard quelque peu sombre sur le verre presque remplit. « Certaines personnes interprètent mal le fait qu'on puisse justement se pencher sur des livres parlant des Caeloids. A vrai dire, je ne mentirais pas en prétendant moi-même que je trouve qu'il est assez déplacé de sortir des livres là-dessus en sachant que nous sommes bloqués ici en partie pour ce souci. Les personnes qui s'intéressent à ces ouvrages en temps normal sont certainement les personnes de l'autorité ou bien les scientifiques un peu barrés. » yeux qui se replacent sur lui. Non. Je ne vais pas lui demander ce qu'il fait comme métier car en fait je préfère le découvrir par moi-même. Et puis bon pour ne pas m'en cacher, ce n'est pas que ça m'attire plus que ça ce genre d'information. Le bruit des verres qui résonne dans la salle me fait frissonner. J'en sens d'avantage les effets lorsque le regard du client se posent sur moi, étrangement lointains. Un glissement des yeux vers le bas me permet de constater qu'il range l'objet de la discussion tout en y incluant sa paire de lunettes. « Quel est ton o- KYAH! Dégage tout de suite de mes épaules! » rougissement et regard noir vers l'arrière. Je m'adresse à une blonde. Une blonde venue un peu trop précipitamment à mon goût et par derrière en plus, par surprise. Ses mains sur mes épaules m'ont glacé le sang, m'obligeant à me croire sur un champ de bataille. Cette gamine ne changera donc jamais. Son éducation est encore à faire. Bien que le contact entre client/employé ne soit pas des plus autorisé dans le service, Caitlynn ne se gêne en général pas. Enchaîner les relations d'une nuit d'accord, parce que là encore on les choisit et on fait en sorte de faire à sa propre cadence mais... pas se laisser toucher par tout et n'importe quoi. Une fois, c'est de justesse que le patron a réussit à faire sortir un ivrogne un peu trop éméché. « Tu n'avais pas encore un peu de vaisselle à ramasser sur les tables? » toujours accrochée à mes épaules, elle s'agite de gauche à droite, fixant mon interlocuteur, des étoiles dans les yeux. Sa poitrine frotte joyeusement à l'arrière de ma tête me mettant particulièrement mal à l'aise.

« Oh. Mais je te reconnais! Tu es le garçon dont le père a mangé sa femme! » je ne connais pas l'expression qui s'installe sur le visage de mon amie, mais en tout cas la mienne change grandement. Ecarquillement des yeux. Respiration qui s'arrête. Qu'est-ce qu'elle vient de dire là au juste? « Caitlynn, je ne suis pas vraiment sûre que- » la blondinette se détache de moi et vole jusque derrière Red. « C'est Innocent. Si si. Je sais ce que je dis, on arrêtait pas de le voir partout et ma mère a encore des anciens magazines. » rapidement, elle pose la tête contre l'épaule du garçon et souffle dans son cou, comme lassée. Pincement de joues. «Nyah, il a de bonnes joues! » l'exaspération me gagne et j'en suis limite gênée pour lui. « Qu'est-ce que ça fait d'être célèbre dis? Moi j'ai toujours espéré percer dans la chanson et devenir une idole mais... mon père dit que j'ai une voix beaucoup trop entêtante. » là dessus pour une fois, il n'a pas réellement tort. « Enfin, en même temps tu es devenu célèbre sans le vouloir. C'est une véritable tragédie. » mes iris se posent sur cette poitrine qui s'agite toujours autant contre celui qui me fait face. A quoi est-ce qu'elle joue? Rire nerveux. Elle remonte à quand cette histoire? Car au final je ne sais pas son âge et peut-être qu'il est un peu plus âgé que prévu. « Mais dis... c'est quoi ton genre de fille, hum...? » elle respire, laissant ses mains glisser sur son torse, regard baissé un peu plus bas. Souffle contre son oreille.Elle va trop loin. Beaucoup trop loin. « Bon. J'ai oublié quelque chose dans les vestiaires. » je me redresse, montrant bien mon agacement.

La blonde cligne des yeux, me regardant partir vers les vestiaires. « Holà. Elle n'a pas l'air très contente. Je crois bien... » lui fait un bisou sur la joue. « ... que j'ai touché un point sensible. » je les écoute, dissimulée derrière l'un des murs. Cette idiote m'énerve par moment. Mon point sensible? Mais ce gars je ne le connais que depuis quelques semaines! En plus, tout ce qu'on fait c'est parler de tout et de rien. On ne se voit que pendant le service. Est-ce qu'elle pense que c'est parce qu'il est apparemment connu que je chercherais à entretenir une quelconque relation avec lui? Bien au contraire, plus je suis discrète et mieux c'est. Les magazines people et compagnie très peu pour moi. « Tu ne voudrais pas que je te serve un bon verre d'alcool? » le vieux système de drague. Elle a encore beaucoup à apprendre. Quand on veut bien faire les choses, on ne tente pas la proie... mais bien la proie qui doit tenter. Compromission. Conspiration. Humiliation. Charmer pour ensuite rouler dans la boue, quoi de mieux? Une relation d'une nuit doit rester une histoire de nuit et c'est tout. Ce mec ne m'intéresse pas. Pourtant... je n'ai même pas envie de savoir comme réagissent ses hormones masculines devant les avances de l'autre. Il y a un silence, comme si mes pensées s'entendent. Froissement de vêtements. Rapide regard. Caitlynn vient de s'asseoir sur les genoux du client. Le patron n'est pas dans les parages heureusement pour elle, bien qu'intérieurement j'aurais préféré. « Tu es du genre dominant ou dominé? » chuchotement bien placé. Bon d'accord, là tu marques un point ma petite.

Raclement de gorge et réapparition dans la salle, veste et écharpe sous le bras. « Dis dis dis, Blue', tu trouves pas qu'on formerait un beau couple, dis? » ... non. « Absolument pas. Ce n'est pas un homme qu'il te faut, mais un alien pour supporter toutes tes provocations. » et c'est moi qui ose dire ça en plus, hum. « En vérité tu es exaspérante par moment. Exaspérante. Collante. Bordélique. Tout sauf honnête. » frottement des yeux suite à un élan de fatigue. C'est sortit plus vite que je ne l'aurais voulu. Et là, on espère toujours qu'elle le prenne mal, qu'elle parte en courant et en criant. Là, sur le coup ça libérerait de bien des maux. « Oh. » éclats de rire. Hein? Je n'entends pas la voix de Red. Je ne me souviens même plus s'il a protesté à un moment. « Je peux savoir ce qu'il y a de drôle? » petite moue boudeuse qui se dessine sur son visage. « Bon d'accord, je vous laisse tous les deux... mais vous êtes vraiment pas drôles. » lève les yeux au ciel. « Enfin, j'ai été contente de te parler enfin Innocent et si jamais tu reviens au café... tu sais que je traîne toujours avec Blue'. » « Ne m'appelle pas B- » indignation. « Mais oui, mais oui, moi aussi je t'aime! » elle se redresse et part lentement, agitant les mains sur le côté à la façon d'une italienne. « Cette gamine est... elle est... rha! » tousse. « Elle t'a fait de l'effet au moins? » yeux plissés et regard accusateur. « Elle adore faire monter les hommes aux rideaux. » ... et moi aussi d'ailleurs, mais tu n'as pas besoin de le savoir pour le moment. Un pied maladroit en dessous de la table. Un pied qui écrase le sien. Des rougeurs qui gagnent mes joues. Putain de contact à la con. « Désolée. » allez, on cherche vite un autre sujet à aborder, vite. « Qu'est-ce qu'elle racontait au fait? Un fait dans les journaux qui me serait passé sous le nez? » j'ai envie de savoir quand ça s'est passé. « Et puis... ne lis plus des livres aussi chiants, c'est perturbant. »

Un petit courant d'air parvient à me faire frissonner et vitesse grand v j'enfile l'écharpe violette sur le côté. « Brr. On ne devrait plus traîner ici, le patron ne va certainement pas tarder à fermer. » et pourtant j'ai tellement la flemme de me lever.
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Red D. Innocent
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Sanifect


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MessageSujet: Re: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 19:07

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INNOCENT ▬ « Mais si personne n’étudie ce problème, si on se laisse murer dans un mutisme et une sorte de tabou alors jamais le problème ne sera résolu ? Je préfère risquer de me faire mal voir que de laisser la situation se détériorer. »

C’était l’impérieuse vérité et je ne m’en cachais certainement pas. J’avais regagner en confiance, le sujet était tout autre et accaparait toute mon attention. Je m’étais redressé sans m’en rendre compte, ne bégayait plus du tout, avait un regard déterminé et une posture assurée. Un regard à la jeune femme eut l’air de la déstabiliser. Très probablement le changement de caractère, elle ne semblait pas du genre à être impressionnée par ce genre de discours. Ou peut-être que si après tout ? C’est bien possible. Je passais ma main dans mes cheveux, remuant mon verre pour faire tinter les glaçons à l’intérieur. Je range le livre qui prend trop de place et en profite pour retirer mes lunettes, que je pose dans leurs étui à l’intérieur de mon sac. Mon portable sonne, je vois Sanifect écrit sur l’écran, je laisse tourner. Si c’est important ils insisteront. Elle commence une phrase que je n’entends pas, tout du moins pas autant que le cri qu’elle pousse à chaque fois que quelqu’un la touche sans qu’elle ne l’y invite. Une blonde, manifestement plus petite et plus jeune que Blueberry, venait de poser ses mains sur ses épaules. Malgré sa taille et ses formes, son visage faisait franchement jeune fille, débordant d’une curiosité qui me mit mal à l’aise. J’avalais une gorgée de limonade en soulevant un sourcil d’incompréhension. Je la regardais danser d’une jambe à l’autre, frottant sa poitrine contre l’arrière de la tête de Blueberry qui ne semblait pas vraiment apprécier. Un envie pressante mademoiselle ? « Oh. Mais je te reconnais! Tu es le garçon dont le père a mangé sa femme! » Et boom dans ma gueule. J'avale de travers, suffoque quelques secondes, m’essuie la bouche et le menton et vérifie que je ne me suis pas arrosé les vêtements. Je crois que ça a gicler sur mon manteau. C’est marrant, je déteste déjà cette nana. Mes poings se serrent sur la table tandis que je regarde fixement mon verre et les glaçons qui tintent encore dans ma tête. Se concentrer sur ce bruit. Elle se pose contre moi, me souffle dans le cou. Je ne dois pas frapper une fille. Je dois rester calme. Elle me pince les joues. Je n’entends plus personne. Puis je revois ma sœur et son sourire, et je me met à sourire aussi. A nouveau décontracté, je me laisse aller contre le siège de mon fauteuil. Elle me tripote complètement, se laisse totalement aller comme si j’étais totalement à elle. Elle laisse ses mains glisser sur mon torse en me demandant mon genre de fille. Ah je viens d’identifier de la drague.

INNOCENT ▬ « Les filles qui ont l’air sobre quand elles le sont. »

Petit clash, Blue s’était déjà levée et partait en direction des vestiaires. L’autre ne se décourage pas, semblant rire d’une plaisanterie. Je ne blaguais pas, tu as l’air bourrée ! avais-je envie de lui dire. Elle m’avait embrassé sur la joue, je l’avais repoussée. Elle m’agaçait, sa voix m’agaçait et tout son être me semblait vide et creux. Comment pouvait-on être humain et aussi peu intéressant ? C’est pourtant là que l’Homme brille. Ses réactions, ses intérêts, son fonctionnement autant psychologique que physiologique. L’Homme brille par sa complexité, son pouvoir de décision, son alignement mauvais ou non. Tous les Hommes sont les mêmes. Tous les Hommes sont différents. L’intérêt de l’humanité réside dans le fait que ces deux phrases, pourtant opposées, sont vrais. Elle me tire de mes rêveries en s’asseyant sur moi en gloussant. Je tentais de la déloger mais rien n’a faire, elle tenait plus fort encore qu’un koala qui s’agrippe à sa mère. Se penchant à mon oreille elle me glissa une phrase que j’aurais préféré garder loin de moi. « Tu es du genre dominant ou dominé? » mon sang ne fit qu’un tour. Je me redressais, la faisant tomber de mes genoux par la même occasion et dit d’une voix claire et décidée :

INNOCENT ▬ « Vous êtes charmante mademoiselle, mais je ne pense pas être le godemichet de la situation. »

Nouveau rire de la grognasse qui se rassoit sur moi en me poussant sur ma chaise. Elle est toujours aussi collante ? Je ne vois pas comment être plus explicite là ! L’insulter ? Ce serait trop bas de ma part. Lui dire de s’en aller ? Ce serait insultant, et donc trop bas. Bon autant laisser couler alors. Non je ne peux pas, déjà Blueberry revient et je ne veux pas qu’elle pense à de mauvaises choses en me voyant avec cette espèce de poupée surgonflée sur les genoux. Les mots se suivent sans que je ne puisse suivre, je sais que la jeune femme est sèche avec la blonde et que celle-ci, malgré un franc rire a été touchée. Je la regarde partir en souriant et en riant de plus belle, à croire qu’elle ne sait faire que ça, même pour cacher son mal-être. Dans le fond, j’ai envie de plaindre cette fille. Mais c’est ainsi. La blonde disparait après m’avoir sous-entendu qu’elle serait toujours présente si je veux discuter –si l’on peut appeler ça ainsi- la prochaine fois que je passe dans le coin. Sans façon. « Elle t'a fait de l'effet au moins? » Petit rire que je n’ai pas été capable de retenir. « A peu près autant qu’un sac de patate de 45 kilos qui bouge sur mes genoux sourire, je place mes coudes sur la table et joint mes mains sous mon menton, plongeant mes pupilles sombre dans celles de Blue. Une confiance inconnue ayant vu le jour durant l’arrivée de la jeune femme. A croire que la blonde m’a totalement décompressée. « Elle adore faire monter les hommes aux rideaux. » Rien à redire à cela, c’est assez évident quand on la voit agir. « On a quelques choses en communs. Moi je préfère les femmes. » Sous-entendus lourd que je regrette. Un peu de savoir-vivre mon pauvre Red. La Blonde m’avait appelé Innocent, il allait falloir que je lui explique pourquoi je ne m’étais pas présenter ainsi à elle quelques semaines plus tôt. Voilà encore une cabriole dont je me passerais bien. Encore une fois quelque chose me tire de mes rêveries. Le pied de Blue, qui appuie sur ma chaussure quelques secondes à peine. Elle rougit, je fais de même. Elle s’excuse, je lui dit qu’il n’y a pas de problèmes. « Qu'est-ce qu'elle racontait au fait? Un fait dans les journaux qui me serait passé sous le nez » Petit flottement « Et puis... ne lis plus des livres aussi chiants, c'est perturbant. » Je tente de m’expliquer, mais elle ajoute que nous allions devoir nous séparer, puisque le patron allait bientôt fermé le bar et nous mettre tous dehors. Mon cerveau eut un déclic et je ne pus l’empêcher de formuler une phrase qui me fit frissonner.

INNOCENT ▬ « Laisse-moi te raccompagner et je t’explique en chemin

Tactique miteuse, mais je préférais appuyer ce que je disais. Rester sûr de soi. Je me redressais et attrapais son manteau pour l’aider à l’enfiler comme un vrai gentleman. Je prends bien soin de ne pas la toucher, je sais qu’elle n’aime pas ça. Elle me suis. Wow. Pendant qu’elle se lève je lui explique

INNOCENT ▬ « Mon père a perdu les pédales il y a un bon moment. J’avais seize ans à l’époque, peut-être dix-sept. Je me suis réveillé dans la nuit en entendant ma mère crier. Je ne savais pas ce qu’il se passait, j’ai supposé qu’elle s’était coupée. Quand je suis descendu mon père était en train de la tuer. » Je crois que je suis en train de griller mes chances de réussir ce que je voulais ce soir. Nous sommes toujours dans le bar, je continue mon histoire les dents serrées. « Ensuite il m’a vu. Il a d’abord demandé à ce que je l’aide, puis il m’a sauté dessus. J’ai couru jusque dans la chambre. Là-dedans il gardait depuis longtemps un très vieux fusil. Avec mon frère on n’arrêtait pas de dire qu’il était chargé et donc dangereux. Finalement ça m’a sauvé la vie… Tu veux que je te laisse ? Quand les gens apprennent ça ils ont tendance à me fuir. Je comprends hein ? C’est jamais joyeux de côtoyer quelqu’un comme ça.»

J’appuie ce que je dis avec un large sourire et des petites rides rieuses au coin des yeux. Je réalise que j’allais oublier mon sac et mon manteau. J’enfile le tout, réajuste le col en fourrure dans mon cou et m’avance vers la porte pour la tenir à la jeune femme. Destin, je t’ai jamais rien demandé, mais fait quelque chose parce que si ça capote c’est de ta faute !

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Blueberry S. Asthray
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Edione


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Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] _
MessageSujet: Re: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeSam 15 Sep - 17:00


I DON'T WANT TO BE A PART OF HIS SIN


IL Y A DES CHOSES QUE NI TOI, NI MOI NE POUVONS EXPLIQUER ET TU SAIS.

« On a quelques choses en communs. Moi je préfère les femmes. » ... j'en arriverais presque à penser qu'il me tend une perche. Mais non. Comme si lui allait me faire des avances. N'importe quoi. Espèce de coureur de jupons. « Laisse-moi te raccompagner et je t’explique en chemin. » de mieux en mieux. Pourtant, je suis agréablement surprise par ce petit changement d'air. La blonde n'est plus dans le coin et donc pas besoin de faire attention à la probabilité de se retrouver par terre, les quatre pattes à l'air à cause de son poids. Un geste approbatif de la tête. « D'accord. » Attendez, ce n'est pas tout à fait tout. Bien vite, il se retrouve derrière moi, saisissant le manteau pour ensuite m'aider à l'enfiler. La méfiance m'aurait de suite dicté un geste brusque, qui aurait sans doute pu lui paraître rustre. Mais non. La petite rebelle doit savoir rester cacher si elle ne veut pas qu'il lui en coûte la vie. Car après tout, ce garçon... je n'en connais strictement rien. Si certains de mes collègues étaient présents, ils me diraient assurément qu'il faut que je me méfie. Je n'ai pas besoin d'eux pour agir et ils ne sont pas non plus maîtres de mes décisions. « Finalement ça m’a sauvé la vie… Tu veux que je te laisse ? Quand les gens apprennent ça ils ont tendance à me fuir. Je comprends hein ? C’est jamais joyeux de côtoyer quelqu’un comme ça. » Entre temps, il me semble manquer la moitié de ce que me raconte mon interlocuteur, plongé dans son récit apparemment bien important. « Hum. Pardon, tu disais...? » sauver la vie. me laisser. fuir. comprends. côtoyer. Ces quelques mots s'accumulent dans ma tête et pourtant rien de clair n'en sort. Et merde! Je suis certaine en plus que certains propos étaient importants mais... rha! Par contre, pour le fait qu'il ne semble pas forcément se sentir à l'aise, ça je l'ai parfaitement compris. D'un mouvement un poil ralenti, je retiens sa main. Qu'il n'aille pas y chercher un élan de pitié ou voire même d'amitié. Non. Rien de tout ça. Juste que son histoire m'intrigue et qu'il m'est désagréable de sentir une âme en peine. Il me fait un peu penser à Nathaniel. Je divague, ce n'est pas bien le moment de remettre ça. « Non non, c'est bon, on peut faire un bout de route ensemble. » petit blanc. « ...quant au fait de te fuir, ce n'est pas d'actualité pour le moment. » le contact noué entre nos mains se rompt et je prends la marche en dehors du bar. En vérité, je n'aime pas vraiment faire route avec des gens que je ne connais pas plus "en profondeur". Si la blonde n'avait pas évoqué ce fait du passé tout à l'heure, je serais encore à l'heure actuelle dans la totale ignorance. Le pire dans tout ça, c'est que je réussi à manquer cet évènement dans le journal. Enfin, c'est peut-être arrivé lorsque je n'étais pas dans mon état normal. Il se passe tellement de choses que les médias se délectent des plus nouveautés les plus croustillantes. C'est une vérité qui fait réellement de la peine. Vous avez déjà parcouru ces magasines que l'on traite de "presse à scandale" et qui dévalent les célébrités plus bas que terre? Eh bien à Tokyo, c'est un peu le cas aujourd'hui, en temps de crise. Ce qui m'étonne d'avantage, c'est que pour le moment personne ne soit encore resté sur le carreau. Peut-être que ça n'allait pas tarder.

Un espèce de silence s'instaure entre nous et machinalement je marche un peu moins vite, regardant tout autour de nous. Ces ruelles sombres... j'espère que l'autre n'est pas une chochotte, sinon nous ne sommes pas sortis d'affaire. J'imagine bien la grosse agression. Ou bien un chat qui sort brutalement d'une des nombreuses poubelles. Oui. Un gros chat noir. Comme il serait drôle de voir l'homme se faire peur. « En fait, je vais te le dire clairement: ta vie m'importe peu. Il n'y a pas très longtemps que nous nous connaissons, j'estime donc que certains détails peuvent rester là où ils se trouvent. » sourire amer. « Après tout, qu'est-ce que ça m'apporte de savoir que tu es orphelin, ou bien même qu'il s'est passé quelque chose de grave dans ta vie, hum? Si c'est pour me faire avoir du mouron, tu as raté ton coup. » et là le message sera vite passé: je te préviens mon vieux, ne cherche pas à en savoir plus sur moi parce que tu risques d'être bien cuisiné. « La lune est pleine ce soir... » air pensif l'espace de quelques secondes. « ... tu te promènes souvent la nuit dans les ruelles de la capitale? » enfin, peut-on encore seulement la qualifier de capitale en sachant que c'est la seule ville dans laquelle nous pouvons demeurer? Il faut bien trouver un domaine de conversation, sinon nous allons droit dans le mur. Pas que j'aime particulièrement parler, mais être accompagné ça permet parfois de faire passer un peu le temps. D'ailleurs, ça me fait penser que je ne sais même pas si je suis de service demain matin. Une fois rentrée, il faudra vraiment que je regarde l'emploi du temps imposé par le patron. Parce qu'en plus, ce ne sont pas des horaires fixes, alors il me faut souvent jongler entre plusieurs permanences. Heureusement que le directeur n'est pas grincheux. M'enfin, je soupçonne quand même de drôles de fréquentations à son égard, si vous voyez un peu de quoi je veux parler. Hum. Revenons à nos moutons. Ramener un homme à la maison. En général lorsque ça arrive ça finit... « Brr... » ... généralement au lit. Levant les yeux au ciel, je jette un regard discret dans le plus profond d'une ruelle, frissonnant par la même occasion. Je suis habituée maintenant à cette obscurité, il n'y a plus de raison d'avoir peur, et certainement pas devant quelqu'un d'autre: j'ai ma fierté. MIAAAOOOOW! Je me fais peur toute seule, mettant rapidement la main dans la longue veste pour en fait en tirer une arme. Non Blueberry. On reste calme. Ici. Maintenant. Tout de suite. On s'apaise. Il ne s'agit que d'un chat. « Un chat... » deux petits yeux sortent de la nuit, projetant des lumières faibles d'un jaune intriguant. Des yeux que je reconnaitrais entre mille. « Hey mais attends... » plus un murmure qu'autre chose. Plissant un peu les yeux pour mieux discerner l'animal, tout s'éclaire lorsqu'il a l'audace de passer en dessous d'un lampadaire encore en fonction. « TOI! » je suis bien connue pour n'avoir que très peu de patience et si déjà ce matin cet abruti de chat m'en a fait baver, ce n'est pas pour remettre ça ce soir. Qu'il se le tienne pour dit! « Tu n'as rien à faire dehors, rentre tout de suite à la maison! » poing tendu vers l'avant, je le fixe le plus durement possible. Saleté! Il me semble que l'air soudainement se fait glaçante. Ou alors est-ce dû au fait... que je viens de me mettre à courir? « Smarties REVIENS! » et la voilà la grande idiote en train de courir sur ses talons. Ce chat me fera perdre tout espoir un jour ou l'autre. Ne pensez surtout pas que j'ai zappé le mec qui m'accompagne, non. En fait je lui ai fait don de mon sac le temps de rattraper la sale bestiole. Un homme voleur? Il n'a pas la tête. Si vraiment c'est le cas et qu'il s'empare de mes biens, je n'hésiterais pas une seule seconde à le poursuivre pour ensuite lui trancher la gorge.

« Ah... tu es là. » entre temps, j'ai un peu perdu le chemin. C'est comme ça et pas autrement. Cinq minutes de course pour en arriver là et je ne sais même pas si Innocent a suivit la cadence ou non. Peut-être qu'il n'a rien compris à l'histoire et qu'il est simplement resté comme un idiot en plein milieu de la rue, allez savoir. En même temps, ce sprint n'était pas réellement prévu au programme. Rapidement je m'abaisse à la hauteur du chat, lui caressant le sommet de la tête. Une ombre aidée par la lune me force à brusquement braquer les yeux sur le côté. « C'est très dangereux de se promener dans les rues à une heure aussi avancée de la nuit pour une femme. » « Dois-je en conclure que vous êtes misogyne? » à quoi bon montrer une crainte lorsque l'on peut parfaitement se défendre, hum? « Bonne soirée. » je ne le connais pas. Je me redresse minutieusement, prenant le chat dans mes bras. Mes pupilles lorgnent cet homme qui n'est pas à plus de cinq mètres. Il a une lampe torche à la main. Plutôt étrange pour un passant. « Je m'assurais juste que vous alliez bien, n'y voyez pas une attaque. » il parle trop bien pour ne pas être instruit. Ce n'est à mon avis pas un clochard. « Le jeune homme qui était avec vous... où est-il? » regard vers l'arrière. « Comment voulez-vous que je sache où il s-... vous lui voulez quelque chose en particulier? » et si par mégarde j'en apprenais un peu plus sur ce garçon dés maintenant? « Non. Juste que comme je ne le vois pas et que je sais que beaucoup de rebelles agressifs trainent dans le coin ces dernières nuits... » comment ça? « ... ils agressent sans vergogne les passants qui errent dans les rues, tard le soir. » il n'y a jamais eu de tel plan au sein de la rébellion. Se pourrait-il que je sois en face d'un... « Excusez-moi mais j'ai un ami à retrouver. » ... Superion? Je pars dans mon coin, serrant l'animal fortement afin d'être sûre qu'il ne tente plus de s'évader. Bien vite il s'impatiente à son tour et se débat, ayant apparemment en vision de fuguer à nouveau. Plus j'y pense et plus je me dis que j'ai l'impression de rêver, que tout ce que je fais et dit n'est pas forcément cohérent. Est-ce normal? « Innocent? Innocent, tu es là? » ce n'est pas un air de panique, mais plutôt l'un de ceux qui se veulent rassurés. ploc. coup d'oeil sur le ciel étoilé. ploc. la pluie. Niuh! L'étrange rencontre d'il y a quelques secondes me revient en mémoire. Ils doivent sans doute chercher notre repaire. Contrariant.

Dans mes pensées, j'en oublie de faire attention à là où je pose les pieds et bute contre quelque chose, finissant la tête la première sur le béton. Ne voulant pas écraser le chat, je le lâche un peu avant de percuter le sol. Aïe. C'est bien ce que je disais ce matin: sale journée. ploc ploc ploc plic plic ploc ploc. Mains sur le sol, je redresse la tête une bonne petite minute plus tard, clignant doucement des yeux et reprenant lentement connaissance. Le chat s'est encore sauvé. plic plic plic plic. Innocent. Où est Innocent? L'obscurité me semble plus vaste encore ici et c'est un souffle court qui s'échappe de la commissure de mes lèvres, tandis que la mélodie des gouttes qui touchent le sol me fait frémir. Quelques secondes plus tard et il me semble sentir un je ne sais quoi de poisseux sur les mains. Comme un liquide à la fois épais et gluant. Yeux plissés, j'amène la main devant mes yeux, constatant qu'elle a l'air bien plus... foncée. Je saigne? Avec la chute que je viens de faire ça pourrait être possible mais en même temps... je ne ressens aucune douleur. Alors quoi? Brrr. Sans comprendre vraiment pourquoi, je redresse la tête, le regard croisant une silhouette par terre. « Hey...? » sceptique, je me redresse pour avancer prudemment vers elle, constatant bientôt qu'une mare de liquide plus foncée trône à même le sol. « ...?! » la pluie redouble et me voilà bien obligée de m'abaisser pour comprendre ce qu'il s'est passé. ploc ploc ploc ploc ploc ploc. Un rayon de lune me dévoile la face lugubre de cet être qui traîne au sol. Un cadavre. Son visage est déformé par la douleur. Ses yeux sont retournés. Son visage est couvert de sang. L'eau dégouline le long de mes cheveux et c'est avec un instinct de rejet que je me recule brusquement du corps inerte. Est-ce que... est-ce que l'homme que j'ai croisé tout à l'heure... est-ce que...- je n'arrive même plus à formuler une phrase correctement. Les mains en sang. Le sang de cet individu que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve. « Innocent...? » plus que contrariée à cette minute et me disant qu'il s'agissait peut-être bien justement d'un rebelle, je rajuste le manteau et me remets en marche. Ce pauvre homme est mort de toute manière, maintenant plus rien ne peut l'aider. Mais pourquoi? « Bon... » me remettant de ces pseudos-émotions, mes pieds s'agitent à nouveau, m'affairant par la même occasion à continuer à crier le prénom de celui qui m'accompagnait tout à l'heure. Et en plus j'ai froid. « Bon Dieu, je ne suis quand même pas partie aussi loin! Rha l'enfoiré, il a dû partir avec mon sac! » il n'y a ni colère ni peine, juste de la fatigue. Il n'y a personne pour vivre avec moi, pour m'aider, pour me consoler, pour me rattraper, pour me rassurer. C'est une vie que je mène seule, sans me soucier des autres... mais là j'aurais bien besoin d'un petit coup de main. Et en plus de tout ça, mon pantalon blanc doit certainement être plus transparent qu'un emballage de fraises. La honte totale. Pauvre lingerie. Pas de portable sur moi pour contacter qui que ce soit. De toute manière je n'ai pas le numéro de ce Red, alors à quoi bon sincèrement? « RED! » j'ai dans l'espoir l'espace de deux secondes qu'il s'agisse de lui, mais l'ombre s'égare dans la fine brume qui se forme progressivement. « Bon... je crois qu'il ne me reste plus qu'à espérer qu'il passe dans le coin. » un abri attire mon attention sur le côté et sans réfléchir plus, j'accours vers ce dernier, me protégeant au moins de la fraicheur de l'eau. Ce n'est pas un abri de bus non... un espèce de renfoncement, un truc qui pourrait être assimilé à une sorte de ruelle sans l'être réellement. J'ai froid. Je ne me souviens plus du chemin jusqu'à la maison. J'ai l'air d'une idiote. L'écharpe violette -qui est censée être un signe, au cas où il passe dans le coin- tombe au sol volontairement tandis que, debout et protégée, je guette patiemment l'arrivée d'Innocent. « Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour un bon thé chaud... pff. »
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Red D. Innocent
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Sanifect


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Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] _
MessageSujet: Re: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeDim 16 Sep - 2:26

Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] 779890Shetasteslikecola

Cette fille ne manquait pas d’air. Je lui parle d’un moment très difficile de ma vie, un moment qu’on m’a forcé à aborder à cause de l’autre cruche de tout à l’heure. Je me suis mis mal à l’aise pour lui expliquer correctement et qu’elle ne se fasse pas de fausses idées… Et c’est comme ça qu’elle me répond ? Mérite-t-elle une baffe ? bien sûr, mais de là à le faire il y a des limites. Red serre les poings dans ses poches, il enfouit son menton dans le col de son manteau et regarde ses chaussures pendant qu’ils avancent. Cette fille était intenable et n’avait pas le moindre scrupule à détruire les gens qui auraient voulu l’approcher. C’est ça un vrai solitaire ? Je suis peut-être trop sentimentale ? Peut-être avait-elle parlé d’un point trop sensible à mon gout ? Pourtant non, j’en étais convaincu. Mais elle m’avait fortement énervé. Affront insupportable, la petite effrontée marchait d’un bon pas devant moi, les mains sur son sac et la démarche rapide et précise. Une véritable femme fatale. Les ruelles sombres me rassurent, elles renferment des dangers, des choses inattendus certes mais surtout elles me dissimulent, elles m’entourent d’un voile noir et frais. Elles sont ce dont j’ai besoin pour reprendre confiance en moi, pour récupérer l’assurance que j’avais réussi à accumulé dans mes gestes et mes propos quelques instants avant de quitter le café. Je n’ai pas peur de me battre contre un homme armé, je peux mettre à terre deux armoires à glaces en même temps et je peux désamorcer une bombe ou forcé la base de donnée de l’état en elle-même, mais je flippe comme pas possible quand il s’agit de m’adresser à une jolie fille… Tu parles d’une loose. Que quelqu’un me passe une corde ! Je regarde son manteau sombre et ses vêtements blancs. Un peu plus et ils laisseraient voir en transparence ses … MIAAAOOOOOW. C’est mignon elle a sursauté. Je réajuste mon manteau à cause d’un petit frisson puis regarde la jeune femme, comment peut-elle être habillée si légèrement sans trembler ? C’est psychologique ? Elle a le feu aux… Et maintenant quoi encore ? Elle m’a balancé son sac en travers du torse et s’est barré à la suite du chat. J’dois la suivre ou l’attendre ? Et si j’la perds ? Et si elle se perd ? Et si il lui arrive quelque chose ? Non c’est mort, je dois la suivre.

Ok, niveau filature je suis pas vraiment ce qu’on pourrait appeler un dieu. Je savais qu’il fallait que je tourne à gauche au précédent embranchement et pas à droite. Je ne comprends pas ce qui lui a pris, je ne sais pas du tout comment la retrouvé. Je n’ai ni son numéro de téléphone, ni une description physique très fiable en dehors de la couleur atypique de ses cheveux c’est tout. Je commence à m’inquiéter et je crois que ça se voit sur mon visage. Des gens m’abordent pour me demander si tout vas bien, je pense que j’ai l’air paniquer, je regarde l’heure. Voilà déjà vingt minutes que je la cherche. Il lui est peut-être arrivé quelque chose ? Et si je regardais dans son sac ? Peut-être que j’y trouverais son adresse ? Elle est peut-être rentrée chez elle ? Je m’assieds sur un banc et ouvre le sac à main, première chose que je vois ? Ses clefs, juste à côté de son Clice… Et merde… Je dois la retrouvé, elle est forcément dans la merde sans ces affaires-là. Putain de merde mais Red toi qui cours si vite comment t’as pu te laisser distancer par une gonzesse en talons ? Elle t’a surpris ? Et bah elle aurait jamais dût pouvoir faire une chose pareil ! Mais l’heure n’était pas à l’auto engueulade. Le sac enroulé autour de mon avant-bras, je m’élançais dans les rues de Tokyo, le souffle haletant, le regard affolé, regardant partout, même là ou il était impossible que je vois quoi que ce soit. J’hésitais à appeler mon employeur, j’hésitais à appeler Keyne pour qu’il la localise. J’avais peur pour elle alors que je ne la connaissais effectivement que depuis quelques semaines. Mais elle faisait partie des rares personnes avec qui j’arrivais à avoir un échange. Elle m’avait blessé et vexé. Elle n’avait pas le droit de me juger comme ça et de se moquer autant de ce que je pouvais ressentir. Elle n’avait pas le droit de se foutre de moi à ce point, mais pour l’heure elle n’était pas là et dieu seul savait ce qui pouvait bien lui arrivé. J’étais épuisé, je me mis à tousser, en m’appuyant contre le mur en béton d’un bâtiment qui vendait des gaufres encore à cette heure-ci. Je m’avançais pour poser la question à la serveuse, elle me dit ce qu’ils m’avaient déjà tous répétés :
« Jamais vu de ma vie désolé ». Le sang cognait dans mes tempes et ma bouche était très sèche. Mes poumons en feu et de l’acide coulait dans mes veines, mais je continuais de courir, il fallait que je la retrouve. J’ai fini par essayer de la retrouver en marchant. Mon corps n’allait pas pouvoir suivre sinon. J’avais presque repris mon souffle correctement et mes jambes commençaient à peine à me faire mal que je remarquais quelque chose dans une ruelle mal éclairée. Une écharpe violette. Son écharpe violette était jetée sur le sol en plein centre de la ruelle, devant son entrée. Une gamine attendait pour la ramasser que personne ne regarde. Je m’avançais, ou plutôt m’élançais et récupérais l’écharpe en glissant à la petite « C’est mal de prendre ce qui ne t’appartiens pas ». Puis j’entrais dans la ruelle. Devant moi un homme dont le bras baignait dans de l’eau et du sang. De l’eau ? Ah oui il pleut. Il pleut beaucoup. C’est marrant, pourtant c’est la fin de l’été. Mais c’est vrai qu’il pleut beaucoup au moins jusqu’à la moitié du mois de septembre. Je m’avançais lentement. C’était une main d’homme. Mes dents se desserrèrent… Ce n’était pas Blue. Je n’avais pas à paniquer alors. Je me calmais d’un coup, soufflant lentement. Un reniflement attira mon attention. Assise en position fœtale, Blueberry regardait le vide d’un air très attristée. Elle ne cessait de reniflé et ses vêtements blancs étaient à la fois trempé et transparents que tachés de rouges. Quel lien avait-elle avec ce cadavre ? Il n’était pas l’heure de le savoir. Je m’approchais d’elle lentement et très doucement, puis me ravisait. Ce n’était pas forcément le plus urgent. Je pris un tissus dans une des poubelles et couvrit le corps avec. Je le tournais. Il était percé à deux endroits différents, une au ventre et l’autre cœur. Le ventre devait être la cause de son visage hideusement tordu de douleur et le corps celle de sa mort et de sa présence dans la ruelle, là sans vie, devant la belle Blue. Merde, Blue !

Je me tourne et laisse le corps dans une flaque d’eau, puis m’avance vers Blue. Si elle avait touché au corps, les empreintes devraient être effacées d’ici quelques secondes grâce à la pluie qui tombe. Douce pluie qui calme les brulures de ma peau. Je retire mon manteau et le passe autour des épaules de Blue, puis je l’aide à se redresser. Elle a l’air d’avoir de mal à marcher, mais je ne veux pas attirer l’attention sur moi en la portant. Elle a du sang sur son T-shirt. Je la fait enfiler ma veste et le passe un de ses bras autour de mes épaules pour l’aider à avancer. Nous irions jusqu’à la route pour prendre un taxi. Je soufflais d’un coup. Tout va bien, je ne fais qu’aider mon amie qui a un peu bu à rentrer chez nous. Tout vas pour le mieux. Je pousse le corps en donnant un coup de pied sur la couverture afin qu’il roule dans les déchets. J’attrapai la couverture du pied et la laisse dans la flaque d’eau et je profite de ce même mouvement pour attraper une brique à la hauteur de ma main pour la lancer dans le seul réverbère de la ruelle. Je serais obligé de faire revenir quelqu’un ici pour qu’une enquête soit correctement menée… Et pour écarter Blue de cette histoire. Je traverse la rue avec la jeune femme accrochée à moi. Les passants se moquent, pensant qu’elle est saoule. Je suis soulagé. Nous marchons ainsi jusqu’à la borne des taxis, ou l’un d’eux nous récupère. Le trajet est très vite fait, je n’habite pas loin du tout de l’endroit où nous étions. Je paye la modique somme demandée et aide la serveuse à grimper les escaliers de mon immeuble miteux. J’aide Blue à s’assoir près de ma porte pendant que j’ouvre la porte, une fois que le déclic retentit je me sentis comme hors de danger. Je m’accroupis près d’elle et lui dit doucement.
« Je suis désolé de la tournure de notre première discussion en dehors du bar, mais soit heureuse. Tu es la première fille à entrer chez moi. Je vais te faire couler un bain. » Je voulus l’aider à entrer, mais celle-ci se redressa seule et ne se fit pas prier pour entrer. La porte ouverte contenait les toilettes, elle s’y enferma et je pus entendre les bruits caractéristiques du vomissement. J’entrais dans la salle de bain en allumant la lumière et en ouvrant l’eau chaude. Je sortit une chemise et un short à moi avec une ceinture et une serviette que posais sur le rebords du lavabo. Je mis même une brosse à dent et du dentifrice à sz disposition, posés sur la serviette puis je filais ranger un peu mon studio. Il n’était pas bien grand et ne contenais presque que des reliques d’un autre temps. Mais je les aimais bien mes reliques. Une chaine hi-fi qui lisait des CD, une véritable antiquité, trônais sur une table près de mon lit avec des piles de CD à côté qui dataient d’années antérieures encore à 2000. On pouvait se moquer de moi pour ces vieilleries, mais j’en étais fier. Mon lit faisait également canapé, ma table de salle à manger servait aussi de comptoir pour séparer la pièce de la cuisine et un petit bureau dans l’angle accueillait mon ordinateur dernière génération, seule chose récente se trouvant chez moi. Les murs étaient blancs, les meubles étaient gris foncés. Un studio sobre en soit, bien rangé et dont l’espace était très bien utilisé. Je décidais d’attendre pour prendre ma douche également. Je pris une serviette et retira mon t-shirt pour me sécher les cheveux et le torse avant d’attraper un méchant rhume. Il me sembla entendre la porte des toilettes coulisser, dans le brouhaha tonitruant de bain qui coulait. Je me levais d’un pas à l’aise afin d’indiquer à mon invité le chemin à prendre ainsi que la manière d’arrêter l’eau sur mon robinet. Je lui montrais les affaires que j’avais mises à sa disposition et je refermais la porte derrière moi avant de m’allonger sur mon lit en mettant play sur ma chaine par réflexe. Une musique techno retentit doucement dans la maison, pas trop stressante ou pressante, très reposante et agréable. Avec une guitare et un saxophone même. J’aime bien ces instruments moi. J’écoutais l’eau bouger, mais elle ne coulait plus. Je croisais les bras derrière la tête et soupirais. « Sacré soirée quand même… » Et quelque chose me disait que cette fameuse soirée n’était pas terminé. Je me redressais et dit d’une voix clair et dans un parfait français « Lumière » Pendant qu’une lumière douce se mis à rayonner lentement dans mon studio. Un petit programme vocal que j’avais confectionné il y a peu de temps. Pas assez sensible pour que je n’ai pas besoin de presque crier pour qu’il se mette à réagir. Il me fallait aussi un mot qui ne soit pas trop usuelle, d’où l’utilisation du français. Je m’assis sur mon lit et regarde l’heure. 1 heure 20 minutes. Je me redressais et m’avançais vers la théière. Un thé chaud devrait redonner un peu de vigueur à cette pauvre serveuse. Je profitais de l’eau en train de bouillir pour planquer mon uniforme. Il parait que les hommes de Sanifect effraie les gens… Et Blue n’a pas l’air de nous porter dans son cœur. Mais passons, je crois que c’est une serviette que j’entends. Je mets le thé à infusé et prépare les deux tasses sur le comptoir de la cuisine.



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Blueberry S. Asthray
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Edione


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Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] _
MessageSujet: Re: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeDim 16 Sep - 5:04


THERE WILL BE NO ESCAPE, NOW.


JE NE VEUX SURTOUT PAS ME PERDRE DANS SON MONDE.

L'arrivée d'Innocent. Il me lève. M'accorde son aide. M'assiste totalement. Tout passe tellement vite que je ne réagis à ces mouvements que plusieurs secondes plus tard. A croire que la chute n'a en rien épargné mon cerveau. C'est l'image du corps recouvert de sang qui me revient sans cesse. Cette expression. Ce sentiment de crainte et cette crispation de douleur. Cette odeur de sang que je sais encore sur moi. Mon Dieu. Non pas que la vision du sang me fasse particulièrement de l'effet, mais j'en garde généralement un goût bien amer. Ce liquide rougeâtre qui -avec le temps- sèche et forme une espèce de croute menaçante, prête à se déchirer et à à nouveau laisser couler quelques-uns de ses filets. Des rires résonnent autour de nous et un mal de tête affreux me prend. J'aurais bien envie de tous leur demander de la fermer et c'est d'ailleurs inconsciemment ce que je fais en chuchotant. vroum. Pendant que je réfléchis, il me semble que nous nous engouffrons dans un taxi. Pour aller où? Je n'en sais rien, mais en tout cas la voiture s'arrête à peine cinq minutes plus tard. Enfin je crois, je n'en suis même pas sûre. D'ailleurs, qu'est-ce que le temps? Hum. Blueberry, là, décidément ça ne va plus bien. Allez, il faut se remettre de ses émotions et passer à tout autre chose. Image du cadavre. Pourquoi est-ce que ça me perturbe tant, hein? Moi qui suis résistante, ça ne devrait pas plus m'affecter que ça, on en voit à la pelle des cadavres. Enfin, on en voit à la télévision mais... mais... mais encore jamais sur le terrain à ce jour et c'est peut-être ce qui joue contre moi aujourd'hui. Les secondes passent et ça j'en suis bien consciente. Innocent me fait monter des escaliers. Mais où est-ce qu'il m'emmène celui-là? C'est perturbant cette impression de déjà avoir été dans cet état, de ne pas en être à son premier coup d'essai. Geste tendre à mon égard, il me dépose délicatement sur le bord pour enfoncer la clef dans la serrure.

Ne comprenant que la moitié de ce qui se passe et prise d'une irréductible envie de renvoyer toutes les bonnes choses ingurgitées à ce jour... « Je suis désolé de la tournure de notre première discussion en dehors du bar, mais sois heureuse. Tu es la première fille à entrer chez moi. Je vais te faire couler un bain. » ... je n'attends pas la fin de sa phrase et me précipite à toute allure vers ce que je présume être les toilettes. A peine le temps de relever le couvercle que j'ai déjà le nez dedans, les yeux tout embués. Non je ne pleure pas. Non. C'est juste que vous savez, lorsque vous n'êtes pas bien et que tout vous remonte... bizarrement, vous avez une vision un peu différente sur tout, et notamment la façon de penser. Impossible pour moi d'en placer une ou d'ouvrir la bouche sans avoir envie de renvoyer. La mort, mais quelle connerie. « Tu es la première fille à entrer chez moi. » cette phrase (qui vient à peine d'arriver au cerveau) me force à vomir une énième fois. La première quoi? La première fille, c'est ça? Mais il a quel âge ce rejeton? Si ça se trouve, on va vite fait bien fait m'accuser de pédophilie en plus de ça! Et puis il m'emmène dans une maison que je n'ai jamais vu, avec des toilettes que je ne connais absolument pas! Ah non non non, ça ne peut pas aller cette histoire. C'est un état psychologiquement lamentable. Là, j'ai vraiment l'impression de me prévisualiser en mode "cuite extrême". Une petite minute à retenir mon souffle, à essayer de penser à autre chose que cet horrible goût dans la bouche et les nausées passent. Bien. Tel un zombie, j'ouvre la porte des toilettes après avoir nettoyé avec les moyens du bord. Du javel. La brosse magique. Et puis après tout le tralala pour qu'on ait l'impression que rien ne s'est passé d'atroce en ces magnifiques wc. Grommellement qui s'échappe de ma bouche et main qui se pose sur mon front. Quitte à ramper, j'irais me coucher dans les plus brefs délais. Un coup d'oeil sur le côté me permet de percevoir Innocent. Enormément de questions me viennent en tête et disparaissent aussitôt. Il faudra que je lui demande comment il a réussit à me retrouver. Rapidement ou non je m'en fous: le principal étant qu'il soit déjà à mes côtés. Il y a tellement de temps maintenant que je me débrouille seule, ça me fait tout drôle d'être assistée.

Rapidement, il m'explique le topo pour arrêter et remettre l'eau, m'expose les affaires qu'il daigne me prêter, me donne quelques renseignements supplémentaires et... referme enfin la porte pour me laisser tranquille. Là, c'est un poids qui s'évapore. Même pas eu le temps de lui faire un signe en gage de remerciement qu'il disparait de la surface de la salle de bain. Bain. Mot magique qui me force à afficher un tout petit sourire. Pas pris depuis hier soir qu'il me manquait déjà celui-là. Plusieurs minutes passent où je reste au milieu de la salle de bain à tout observer mais aussi à fixer mes mains. Le rouge attire mon attention. Le sang me replonge dans un état différent, pensif. Image du cadavre. Enlève le manteau. Image du cadavre. Ôte vite le haut. Image du cadavre. Bas qui vole à l'autre bout de la pièce. Image du cadavre. Sous-vêtements qui suivent la cadence. Image du chat. Le chat? Mon chat! Si tout ça est arrivé, c'est aussi un peu de sa faute -j'ai envie de dire pour ne pas changer-. Reprenant mes esprits, j'ose laisser un pied divaguer à la surface de l'eau avant de totalement m'y plonger, prenant bien soin de ne laisser l'eau n'arriver que jusqu'au menton. Encore et toujours pensive. L'appartement est calme et mis à part la faible musique qui circule dans la pièce d'à côté, aucun son ne semble capable de filtrer les murs de cette salle. Je l'aime déjà cet appartement. Pourtant, j'en suis encore à me demander ce que je fais réellement ici. C'est bien beau, mais moi je n'ai jamais demandé à tomber chez ce gars. Certes il m'est venu en aide. Certes il pense sans doute bien faire mais... a-t-il seulement bien fait? Soupir. Il faut que j'arrête de me poser des questions et que je tente de penser à tout autre chose: pourquoi pas aux courses qu'il faudra faire pour la prochaine fois, hum? Oh! Mais au fait... à quelle heure est-ce que je dois reprendre le service moi, demain?! Je ne suis pas chez moi là? Hein? N'est-ce pas? Hein? Alors comment est-ce que je suis censée vérifier? Qu'est-ce que je dois faire? Combien de temps me reste t-il? Et puis c'est pas tout ça, mais il est quelle heure? L'euphorie me quitte vite: je n'ai pas envie de retourner au travail pour le moment. Je m'enfonce dans le bain, lâchant un trentième soupir. Trente minutes plus tard, me voilà en train de m'essuyer lentement, observant attentivement ce corps qui se reflète à la surface du miroir. Hum. Bâillement.

Dix minutes plus tard me voici en train de m'affubler d'une chemise et d'un espèce de short. Ce n'est pas du luxe, mais au moins ça me permettra d'être au sec. Les yeux dans le vague je boutonne la chemise, enchaînant ensuite avec les indomptables cheveux. Avoir des cheveux longs c'est joli, mais dés lors qu'il s'agit de leur appliquer un soin ou même de toute simplement les brosser, ça devient la croix la bannière. Bâillement. Brossage de quenottes intensif. Environ une heure passée dans la salle de bain et j'en ressors toute sèche et à peu prés disponible. Immédiatement mes yeux cherchent une présence, souhaitant sans doute ne plus être seuls. Il est là. Tu le vois, non? Juste accoudé à l'espèce de petit comptoir. Oui. Voilà. Tu sens l'odeur de ce thé qu'il prépare? Enfin, tu supposes étrangement qu'il y aura une tasse pour toi, à moi qu'ils ne soient deux à en fait habiter ici. Vu la taille de l'appartement, il ne vaudrait mieux pas. Enfin, avec les temps de crise, chacun fait un peu comme il veut et s'il s sent bien ici, c'est son droit d'y demeurer après tout. Le silence reste dominant et mes pupilles lorgnent toutes les antiquités qui trônent dans le salon. Que des antiquités. Hum. Tousse. Iris qui reviennent sur le garçon. Et là, qu'est-ce que je suis censée faire, hein? Le remercier? Dodelinant de la tête, je fais quelques pas pour arriver jusqu'au comptoir, continuant de le fixer comme s'il était un animal de foire. Une fois arrivée à sa hauteur, je baisse les yeux pour bien constater les deux tasses. Pas de problème. La chemise m'arrive un peu en dessous des fesses et est -je crois- blanche. Entre nous, heureusement que le short est là comme support, parce que sinon je pense qu'on verrait aisément mes fesses. Je n'ai pas été très correcte tout à l'heure, pas vrai? Question que je me pose à moi-même. « Merci. » mot qui s'échappe de mes lèvres non sans aucun effort. Qui sait, je lui dois peut-être la vie. Regard à nouveau désintéressé et je le laisse se dépatouiller avec les deux tasses, m'avançant jusqu'au fauteuil pour finalement m'y asseoir. C'est si agréable d'enfin pouvoir se reposer. nyah nyah nyah nyah nyah nyah.

Sonnerie du CLICE. « Hum? » regard interrogatif au jeune homme. Penche la tête sur le côté. Machinalement en apercevant le sac en question, je l'ouvre et en sors l'appareil. Deux nouveaux messages et un appel en absence. Pourtant il me semblait que- nyah nyah nyah nyah nyah nyah. « Oui, allô? Oui oui, ça va. Hum. Oui... oui... je ne sais pas à quelle heure je dois prendre le service demain et- ah? D'accord, entendu. ... Quoi? Ah non, désolée je ne crois pas être chez moi? ... Hein? Mais si, je te dis que tout va très bien. Oui. Oui d'accord, je prends note. Mais pourquoi au fait? Ah... ... ah d'accord. Hum. A lundi. Et la prochaine fois dis-moi tout ça le matin et non à une heure pareille au téléphone... » quand je disais que mes horaires ne sont pas fixes et définis, j'étais loin de me douter qu'il m'arriverait un jour où j'aurais l'énorme plaisir de ne pas travailler. Je raccroche, adressant un regard à Innocent, me sentant prête à ne pas le lâcher des yeux. « Pourquoi est-ce que je suis ici? » pas sur un air défensif non. Interrogatif exigeant certes, mais pas d'agressivité. « Et... et comment est-ce que tu m'as trouvée? Tu aurais très bien pu passer à côté sans me voir, après tout c'était une petite ruelle et...- » Image du cadavre. « Toi aussi tu l'as vu... pas vrai? » regard fuyant. « Peu avant, j'ai croisé un homme qui semblait te chercher. Enfin en fait je ne suis même plus sûre de ce qu'il voulait, mais il savait qu'on se baladait à deux dans la rue. » déjà lasse de le fixer, je me laisse tomber sur le canapé/lit tout en fermant les yeux. « Je repartirai demain dés l'aube... abuser de la bonté des gens n'est pas dans mes habitudes. Encore moins chez des gens que je ne connais pas très bien. » on dirait bien que la Blue' d'origine revient à la surface. C'est peut-être mieux comme ça. Mes mains jusqu'à présent inertes le long du corps s'agitent au niveau des boutons. Vous allez trouver ça idiot, mais autant dehors j'avais froid, autant maintenant j'ai l'impression d'être un véritable petit chauffage ambulant. « On prend vite la température des lieux ici... » j'ôte les deux boutons du haut de la chemise, soufflant. Yeux plaqués sur le plafond, je me demande s'il faut que je continue à parler ou s'il faut que je me taise. La deuxième option serait peut-être la meilleure. Oh et puis non. En fait j'ai soif, alors je vais me lever. Bon d'accord, j'avoue que ça m'embête un peu de quitter ce bon petit canapé, mais nous dirons que c'est en partie pour mon bien. « Dis... il est quelle heure? » même plus de notion d'espace temps.

Des tonnes de questions qui s'emmagasinent sans forcément avoir de lien. « Tu ne l'as pas fait trop fort au moins le thé? Et ici on dort à quelle heure? Pourquoi est-ce que tu t'es donné la peine de me donner une chemise et un short suite aux remarques que j'ai pu te faire? Pourquoi est-ce que tu es venu me chercher? Tu aimes le violet? » hum. Tousse. une implacable envie de prendre place sur ses genoux le prend et c'est sans lui laisser le choix que je m'installe à ses côtés -en fait je ne sais plus si je m'assois ou bien si je reste debout, ça devient grave-. Tout ce dont je suis certaine, c'est que par n'importe quel moyen, j'arrive à poser ma joue contre son épaule, fermant les yeux au passage. Je dois être bien fatiguée pour être aussi familière et proche de lui. Enfin, je ne sais pas si on peut assimiler cet état à la fatigue en fait. Et puis j'ai l'impression de me répéter et ça en devient embêtant à la longue. Paupières clauses, mon souffle se fait un tant soit peu serein. J'ai juste besoin qu'il reste un peu comme ça auprès de moi et ensuite ça devrait aller. C'est drôle, parce que lui aussi me consolait toujours comme ça. Lui, il me prenait dans ses bras et me susurrait certains mots dont il avait le secret. Pas des mots d'amour non -parce que nous n'entretenions aucun lien d'amourette, qu'il va s'en dire-, mais plutôt ceux qui savent vous rassurer en un clin d'oeil. « Lui aussi il était là lorsque ça n'allait pas. » ... il était oui. Jusqu'à ce que je devienne étrangement aveugle. Dur retour à la réalité. « Qu'as-tu fait du corps? » Je m'évente, des rougeurs prenant lentement place au niveau des joues. Qu'est-ce qu'il fait chaud ici. Il est chauffé comment au juste?

« Dis... ça ne te dérange pas si on va s'asseoir? J'ai un peu de mal à tenir debout. Et puis il fait vachement chaud. » ah bah donc en fait, je suis debout. Regard de travers. « Attention à ce que tu penses, surtout. » en tant que séductrice, c'est dans mon ordre de déchiffrer un peu les pensées de ces messieurs. Pour vous dire la vérité, là, c'est surtout parce que je me suis rendue compte de ce que je venais de dire et de ce que ça pouvait engendrer. La serviette qui enroule mes cheveux commence lentement à glisser, cependant je n'y accorde aucune importance. « Rho mais allez, viens. » saisissant maladroitement l'une des tasses, je tire de l'autre le jeune homme vers moi, ayant bien pris en note le fait que la deuxième tasse soit bien dans ses mains. On pose la tasse sur la table et on se laisse à nouveau tomber sur le canapé comme un gros boudin tout juste étalé à la boucherie. « ... c'est calme ici. » un petit rire résonne lorsque je me rends compte que mes bras flottent un tout petit peu dans la chemise. Oh et puis en fait je flotte tout court. « Dommage que ça ne soit pas du fait sur mesure. »
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Red D. Innocent
Red D. Innocent

Sanifect


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Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] _
MessageSujet: Re: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeDim 16 Sep - 15:03

Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] 779890Shetasteslikecola

Je regarde l’eau chaude se teinté d’or. Je remue l’eau chaude avec une petite cuillère en plastique dur de la superette d’en face. Pas de sucre, pas d’eau froide, j’attends juste. Les vagues à la surface de mon futur thé me rendent pensif. J’ai la sensation de me baigné dedans. J’ai disposé du sucre sur le comptoir pour que la serveuse puisse se faire un thé comme elle le désir. Je pose la serviette humide sur le siège sur lequel mes fesses sont posées. Elle se brosse les dents, je l’entends bien de là ou je suis. J’imagine qu’elle ne devrais plus tardé et vu les vapeurs qui sortent de la cafetière elle a encore le temps avant de pouvoir touché à l’eau bouillante.. Je regarde devant moi et dit une autre phrase en français : « Allumage ». L’ordinateur se lance. J’attrape la télécommande de la chaine hi-fi, trop vieille pour obéir au son de ma voix. Je change de morceau et tombe sur une nouvelle chanson que j’avais faillis oublier. Le rythme mélancolique me remplis de calme et de tendresse, comme le souvenir doux d’une famille que j’ai trop peu connut. Je préfère changer de chanson, c’est pas le moment de verser une larme hein ? J’ai hâte qu’elle sorte de là. J’espère que tout vas bien. Bruit d’eau dans l’évier. J’entends les frottements du tissu en tendant l’oreille entre certaines notes. Les sons de la salle de bains sont assez étouffés et sans une grande concentration et une bonne ouïe comme la mienne il est presque impossible de tout entendre. J’ai la chance d’avoir un bon isolement des voisins et de chaque pièce. J’entends la porte coulissé, j’entends des pieds nus qui piétinent mon parquet et je la vois dans ma chemise et mon short. Fantasme masculin poussé à son comble, mes yeux se détournent d’eux-mêmes. Ce n’est pas vraiment le moment d’avoir l’esprit déplacé. Mon jean me serre vachement, je plie un peu plus une jambe et pousse la tasse de thé vers elle. « Merci. » Aucun bruit supplémentaire, elle vient de me remercier et ça ne semble pas être dans ses habitudes puisqu’elle ne me laisse pas réellement l’occasion de lui répondre. Elle part vers le fauteuil, mon regard glisse le long de ses jambes, lentement jusqu’à ses chevilles, ses talons qui ne touchent même pas le sol. Elle vol presque jusqu’au fauteuil près de la grande fenêtre. Dehors un grand lampadaire irradie son visage d’une nouvelle lumière, en plus de celle de l’appartement. Toujours en français, je dis d’une voix clair et forte : « Moins fort ». La lumière se baisse d’un cran, plus agréable pour mes yeux, je peux enfin cesser de plisser le regard. Le clice de Blue se met à sonner, avec un bruit un peu énervant. Etrangement je la reconnais bien là.
Elle discute, elle parle et finis par raccrocher. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que c’était son patron au téléphone. Le blondinet avait l’air de lui indiquer ses horaires du lendemain. Intéressant de donner ses horaires à une heure aussi avancée. Elle a l’air irrité. JE crois que c’est son patron qui lui file des boutons. Je pense aussi que la personnalité de son supérieur ne lui correspond pas des masses. Puis enfin un déferlement de phrases et de question, assez inhabituel pour Blue. C’est étrange de la voir réagir comme ça d’un seul coup. Elle avait réellement subit un sacré choc.
« Pourquoi est-ce que je suis ici? » Une question normale qui avait été posé avec raison. Qu’est ce qu’elle faisait ici ? « Tout simplement, tu étais en état de choc et je ne sais pas où tu vie. Donc je t’ai amenée chez moi. » Petit silence. Je pousse encore du doigt la tasse de thé vers elle et la boite de sucre. Elle reste sur le fauteuil, loin du comptoir. « Et... et comment est-ce que tu m'as trouvée? Tu aurais très bien pu passer à côté sans me voir, après tout c'était une petite ruelle et...- » Petite pause, elle semble reprendre sa respiration. « Toi aussi tu l'as vu... pas vrai? » regard fuyant, elle fixe soudainement mes murs blancs, la grande baie vitrée de mon studio. « Peu avant, j'ai croisé un homme qui semblait te chercher. Enfin en fait je ne suis même plus sûre de ce qu'il voulait, mais il savait qu'on se baladait à deux dans la rue. » Me chercher moi ? Je ne comprends pas pourquoi. Il avait simplement du nous voir ensemble un peu avant et ne pas comprendre pourquoi je n’étais plus avec elle. C’est peut-être ce qui lui avait sauvé la vie. Il savait que j’allais la chercher ? Je devais lui demander de me faire un portrait-robot. Mais nous verrons ça plus tard. Elle se laissa tomber sur mon lit transformable. « Je repartirai demain dès l'aube... abuser de la bonté des gens n'est pas dans mes habitudes. Encore moins chez des gens que je ne connais pas très bien. » Je la regarde, sans répondre pour le moment. Elle agite la chemise que je lui ai donnée et ouvre quelques bouton. Une goutte de sueur finis sa course entre ses seins et mon regard aussi, mais je me détourne avant qu’elle ne le remarque. Elle est vraiment ravissante. Je me décide à lui répondre nonchalamment, en sirotant le liquide mordoré et fumant de ma tasse. « Je t’ai trouvé parce qu’il y avait ton écharpe violette en travers de la rue devant laquelle je suis passé. Je t’ai cherché pendant un petit moment tu sais ? Oui je l’ai vu et il vaut mieux pour toi que tu n’en parle à personne pour ne pas t’attirer de problèmes. Je ne sais pas ce que tu as fait, je ne sais pas quel rapport tu avais avec ce corps mais maintenant il n’y a plus rien entre cet amas de viande froide et nous. » Voix froide, regard lointain. Je ne me connaissais pas si réfrigérant. « Tu repartiras demain quand tu te sentiras mieux. Je me fiche de l’hospitalité ou des choses qui y ressemble. Ce qui m’importe c’est éviter que tu tombes dans les pommes dans mes escaliers. Il est hors de question que tu partes avant d’avoir correctement dormit. » J’estime avoir été clair. Ma voix était pleine d’autorité et ma posture claire sur le fait que je ne désirais pas qu’elle aille outre mon avis.

« Dis... il est quelle heure? » Je lui indique l’heure, à savoir une heure et demi. Elle s’est levée pour boire le thé avec moi. Elle s’est laissée aller contre mon épaule. Son visage se frotte contre mon biceps et je ne sais plus vraiment comment me mettre. Elle me mitraille de questions que je n’écoute qu’à moitié. Je réponds rapidement par un sobre « Fais comme chez toi » avant de me laisser aller à sentir son parfum. Ses cheveux sont doux et sentent tellement bons. Je me permets de pencher la tête pour mieux ressentir les effluves qui me montent au cerveau. J’ai comme des vertiges. Elle est si douce. D’autres questions, je ne réponds pas, je la suis sur mon transformable sans rechigné. Elle semble penser que j’ai des arrières pensées mais en réalité pas le moindre. Je me demande si elle veut que nous allions dormir tout de suite. Je pose ma tasse de thé sur la table basse devant le transformable, elle aussi. Je la vois rire en regardant la chemise trop grande pour elle. Et dire qu’elle était un peu petite pour moi, je trouve ça assez drôle. Je me penche, l’attrapa par les épaules et la serre dans mes bras. Je ne sais pas trop pourquoi je fais ça. Je la sens trembler un peu, mais pourtant elle n’arrêtait pas de montrer qu’elle avait chaud. C’est vrai que chez moi le chauffage est toujours en route, j’aime la chaleur, j’aime avoir chaud et l’hiver approchant je redoute un véritable blizzard dans les rues de la capitale. Mais pour le moment une chaleur incroyable brule mes organes internes. Une chaleur suffocante mais pourtant si agréable. Son odeur entre dans mon cerveau, sa peau douce au travers de la chemise frotte contre mon torse. Je devrais aller prendre une douche pour me calmer. Je me redresse un peu. »C’est mon tour d’aller prendre une douche ma jolie. A plus tard. Bois ton thé en attendant.Je m’engouffre dans la salle de bain avec la serviette que j’avais posée sur le dossier de ma chaise, je retire mon jean et mon boxer avant de me jeter dans la baignoire. J’allume l’eau froide et m’arrose le visage avec. Je calme mes ardeurs, je repose mes muscles et j’essaye de garder l’esprit lucide. Cette fille pourrait me rendre totalement fou avec un sourire. Mais profiter de la situation serait vraiment nul pour le coup. Elle vient de voir son premier cadavre et n’est donc pas prête pour ce genre d’histoire. Et puis c’est la première fois que je suis seul avec une fille sur un lit. Je suis sensé faire quoi moi pour qu’il se passe des choses ? Dans tous les cas je ne veux pas qu’elle regrette ou que je regrette ces moments passés ensemble. Ce n’est pas forcément une bonne idée de s’unir dans une nuit si sombre et si lugubre que celle-ci. Je ne sais pas quoi penser. Je lance l’eau chaude et me laisse aller contre le carrelage qui orne les murs de ma salle de bain. Je pose le pommeau de douche sur son support et me laisse arroser. Je m’écarte un peu et attrape le gel douche à la pomme que j’ai acheté hier matin. Mes cheveux gouttent sur mes poignets, je devrais les laver aussi. J’attrape le shampoing à la framboise et le fait mousser dans mes mèches folles et trempées. Je me rince et sort de l’eau. Je pose mon regard sur mon jean et sur mon boxer et remarque les taches de sang sur les fibres du pantalon. Je glisse les deux dans la machine à laver et enroule la serviette autour de mon bassin, pas le choix, mes affaires propres sont derrière mon lit, dans l’armoire. J’ouvre la porte en tâtonnant.

« Désolé j’ai oublié de prendre mes affaires propres ». Qu’est-ce qu’il y a de plus rouge que le rouge ? Moi. J’attrape rapidement un boxer que je planque presque aussitôt dans un pantalon en lin avant de retourner dans la salle de bain. Sur le chemin je trébuche et me cogne contre mon diplôme de science robotiques accroché au mur. A côté, un autre papier encadré qui montre une sorte de diplôme de biologie. Je suis très fier de ces deux choses. Je suis fier de représenter aussi bien l’intelligence de mes parents. J’entre dans la salle de bain jette la serviette sur le rebord de la baignoire, passe un coup de jet d’eau froide sur celle-ci et enfile mes nouvelles fringues. Le pantalon de lin noir n’est pas trop large ni trop étriqué, il laisse juste respirer mes jambes. Je m’arrête et m’attarde devant le miroir encore embué. Mon reflet, pas très net, me renvoi à ma propre modestie. Je ne pense ni être beau ni être moche, j’espère avoir du charme et avec les cheveux mouillé comme ça j’ai plutôt l’impression de ressembler à un de ces chiens des rues pendant une pluie d’été. Tout content d’avoir le visage trempé. Je me sentais soulagé par cette image, le rire m’a toujours aidé à surpassé mon stresse. Là le stresse n’est pas forcément qu’une fille qui me plait est chez moi, mais plutôt que quelqu’un est chez moi et que c’est en quelque sorte moi qui l’y est invitée. Je n’ai pas la moindre idée de comment je suis sensé me comporter, ni de ce que je dois dire pour faire la conversation. Cependant j’ai conscience de devoir trouver un sujet de conversation qui lui changerait les idées. Elle a vécu des choses dure ce soir et elle a besoin de s’aéré l’esprit. J’ouvre la salle de bain pour me retrouver face à une Blueberry toujours en chemise et short qui est debout face à moi. What the fuck ? Je penche la tête, mais me rends vite compte que ce n’est pas moi qu’elle observe, mais la maison dans son ensemble. Elle s’attarde sur les meubles, mes diplômes sur mon mur, mes babioles décoratives. J’ai l’impression d’être passé au crible là. Elle feuillette même certaines feuilles qui trainent sur le comptoir. Je liste dans ma tête : Facture, facture, new letter d’un magazine de robotique, bon de commande pour un microscope, facture et encore facture. Au fil de ses pas, je me rends compte combien mon appartement n’est pas représentatif de moi en dehors de ma chaine hi-fi. Il représente vite fait ce que j’aime mais absolument pas ma personnalité. Je décide de lui demander son avis.

« Pas très personnalisé hein ? » Si elle me réponds que c’est pathétique, je pense que je dois avoir des câbles de branchement assez résistants pour me pendre lors de son départ. Je me souviens de ma formation au Sanifect, on m’avait dit qu’en cas de personnes choqué il fallait les faires mangé pour que ça passe mieux. Je m’avançais donc vers mes placards pour fouiner un peu sur ce que j’avais à manger, histoire de proposer quelque chose que j’ai dans mes réserves. Malheureusement, c’est en fin de mois que la demoiselle arrive chez moi et c’est donc avec toutes les peines du monde que je lui demande avec une grimace. {b} « Tu as faim ? J’ai du poulet et du riz si tu veux, je peux mettre un peu d’épices dedans pour relever si tu le souhaite. » [/b] Tu parles d’un pauvre… Pour le coup j’ai autant de classe qu’un employé du service d’épuration. Et dire que les rumeurs disent que Sanifect paye bien. La jeune femme hoche la tête, je souris. J’allume les plaques rustiques avec l’empreinte de mon pouce. Je dépose ma poêle et glisse le riz dans le cuiseur. L’huile de la poêle crépite déjà et je glisse mes tranches de poulets dessus en les saupoudrant d’épices diverses trouvés dans mon placard. Il faut qu’elle fasse le plein d’énergie pour mieux se remettre. Et puis en prime il y a peu de chances que la jeune femme s’endorme facilement ce soir, surtout si elle a encore des flashes de l’homme percé de tout à l’heure. Je suis un peu dur, c’est la première fois qu’elle voit ça et ça n’a rien de commun. Elle est en état de choc, je n’ai pas le droit de montrer des signes d’impatience. Pour le moment, je vais simplement rester à son écoute. Je secoue une dernière fois le poulet avant de me tourner vers la jeune femme en ouvrant mon réfrigérateur. « Tu veux boire quoi pendant le repas ? » Il y avait aussi de l’alcool dans le placard à côté du réfrigérateur, mais ce n’était pas une bonne idée au vu de son état de nerf.




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Blueberry S. Asthray
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Edione


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Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] _
MessageSujet: Re: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeVen 21 Sep - 22:46


YOU WON'T CRY FOR MY ABSENCE I KNOW


PLEASE, PLEASE FORGIVE ME, BUT I WON'T BE HOME AGAIN.

Oui, je sais que tu m'as cherché pendant un moment. Oui, je sais que c'est l'écharpe qui a réussit à te mettre sur la route. Et ce corps, espèce d'abruti, il n'avait absolument rien à voir avec moi. Je le toise, silencieuse à mon heure. Voilà que tu donnes des ordres maintenant, petit lumbricina. Intéressant. Je ne me sens clairement pas la force de protester pour le moment. S'il faut que je reste ici cette nuit soit, mais demain matin dés l'aube tu n'entendras plus parler de moi. Ou du moins dans un certain sens. Mes pupilles ne cessent de le fixer, se concentrant quant à la suite. Tomber dans les pommes dans les escaliers à cause d'un cadavre? J'avoue que la vue du corps m'a contrarié, voire même désarçonné, mais n'en arrivons pas à ce point tout de même. Sincèrement: qui pourrait se douter que je suis membre de la rébellion actuelle? Seuls les gens qui me connaissent sur le bout des doigts pourraient l'affirmer, de par mes sorties nocturnes, nombreuses et discrètes. Sauf que je vous explique: je n'ai plus de lien si proche, si familier pour me fliquer. C'est un mal pour un bien. Mettre sa vie totalement de côté pour être sûr de ne pas se faire repérer et surtout... ne mettre personne dans le pétrin. Pas de proches. Pas d'ennuis. Pas de kidnappings intempestifs juste bons à faire échouer les missions. Cent pour cent de réussite. Détournement des yeux. En fait je ne suis plus très sûre de savoir où j'en suis. Le corps troué me revient sans cesse en tête. Et s'il s'agit d'un membre de la rébellion? Sûre que ce crime ne restera pas impuni si c'est réellement le cas. Ou bien l'inverse? Et si un rebelle avait finalement grillé un fusible et s'en étant pris à un gardien de l'ordre? Mais enfin, dans tous les cas ce raisonnement serait assez peu plausible: l'homme qui m'a adressé la parole dans la rue était bien un membre des forces de l'ordre, non? Et en plus de ça il était en face de moi, donc dos au cadavre... il l'a forcément vu. Y-a-t-il seulement quelque chose à comprendre? J'ai besoin de me reposer pour réfléchir correctement. Pincement du nez. « atchoum! » trop tard. Reniflement. Bah voyons.

Ses bras. Je viens littéralement de me faire encercler par ses bras. Plusieurs secondes passent sans que je n'ose faire quoi que ce soit. Enfin, la respiration me revient et un degré de lucidité me gagne. Je le laisse faire, ne comprenant qu'à moitié. Mais... mais... que lui arrive t-il? Compte tenu de la chemise ouverte sur le haut, ma poitrine et son torse entrent pratiquement en contact, rafraichissant nos peaux trop chaudes. Cette sensation, la sensation d'avoir quelqu'un prés de moi me fait du bien. Ce n'est pas une chose que je me verrais lui confier pour le moment, mais c'est vraiment agréable. D'apparence, me voilà immobile, toujours pantoise de ce geste à mon encontre. Peut-être espère t-il que je me mette à pleurer suite à ça? « Que...-? » les mots me manquent. Il existe deux solutions possibles: la première est qu'il pense que je sois choquée au point de perdre le contrôle de mon propre tempérament. La seconde serait qu'il soit suicidaire de me toucher comme ça. Oh et pourtant, je ne me vois pas lui en vouloir dans un moment pareil. Je suis tellement partagée. Mes yeux se ferment et mon corps profite de ce contact avec un autre. Un petit sourire s'affiche même sur mes lèvres. Combien de filles ont dû rêver pouvoir jouer les demoiselles ainsi, profitant d'un drame pour faire des déclarations enflammées? Cependant, ce n'est pas mon cas. Tout se brise. Le rêve forgé s'effondre brusquement. La prise se desserre. « C’est mon tour d’aller prendre une douche ma jolie. A plus tard. Bois ton thé en attendant. » ma jolie. A croire que je lui ai tapé dans l'oeil à ce garçon. En même temps, qui n'aurait pas de soupçons du fait de souvent le voir au bar, qu'il ait demandé à me raccompagner à la maison et qu'il m'ait cherché suite à la course poursuite? L'amour n'est pas ou du moins n'est plus un sentiment que j'aime à envisager. Elle n'est que source à problèmes et même l'amitié de nombreuses fois parvient à lui faire concurrence. S'il s'imagine des choses, un avenir... ce ne sera certainement pas avec moi. Allez savoir comment ça fonctionne dans toutes les têtes masculines. Certes, la majorité pense avec son deuxième cerveau, mais il y a forcément des gens un peu plus courtois et corrects, non? Je ne sais pas où classer Innocent. Nous verrons. Tu es la première fille à entrer ici. Le temps que l'information me monte au cerveau, le drôle d'homme s'est volatilisé dans la salle de bain. J'étais à deux doigts de moi-même l'entourer de mes bras et c'est en comprenant cette intention que je fronce les sourcils. C'est mauvais ma vieille, tu dois faire attention.

Et s'il joue un rôle? Et si en fait il appartient à la milice de la ville et qu'il cherche des preuves pour me boucler? Car c'est bien connu: ces messieurs n'agissent que dans l'ombre. Mes yeux se mettent à flotter un peu partout autour de moi, y découvrant le désastre de toute une génération. Nous avons tous tellement évolué. L'homme s'est forcé à contraindre des centaines et des milliers d'individus à de nouvelles technologies, à des produits plus "économes" qu'ils disent. Une curiosité malsaine s'empare de moi, me dictant ainsi de parcourir un peu plus en profondeur ce lieu d'habitation. Vous savez, on peut parfois en apprendre des vertes et des pas mûres. C'est parce que j'ai mon honneur, sinon je pense que je n'aurais pas hésité à jouer la voleuse type des histoires d'enfants: celle qui vole aux riches pour refourguer aux pauvres. Là, on ne peut pas réellement dire qu'il s'agisse de biens chers, mais à valeur sentimentale. Enfin, me semble t-il. Aguicher, séduire et s'emparer des richesses. Passer à l'acte et prendre plaisir. Un petit sourire narquois prend place sur mon visage. Regard vers la porte. C'est bon, il n'est pas encore là. Main qui s'égare sur la poignée d'un tiroir et qui le fait délicatement coulisser. On reconnait bien là le fait qu'il soit célibataire, étrangement. Et quel âge il a ce gamin pour vivre seul ici? Je ne sais même pas d'où il vient en plus de ça. Plus on avance dans la soirée et plus il m'intrigue. Il y a une heure je n'avais pas l'intention de m'y intéresser plus que ça mais... maintenant qu'il a eu un espèce de geste de bonté à mon égard, j'ai envie de creuser cette affaire. Un passé sombre. Eternuement. Laissant un peu aller les mains dans le bric-à-brac, je tente de discerner des éléments qui pourraient m'être utiles. Il n'y a plus un bruit dans les environs, si ce n'est celui de l'eau troublée par un corps masculin. Rien de ce compartiment là. Bien. On tente les deux autres et si aucun résultat n'est concluant, on continue avec le reste du deux pièces. Regard qui s'aventure sur les murs et qui y découvre les deux diplômes. Des diplômes. Hum. Délaissant les boîtes mais prenant soin de les refermer, je m'avance par la suite vers les murs, analysant le tout. Un féru de sciences? Regard qui s'assombrit.

et puis il y a ce souvenir qui inconsciemment refait surface.
« Tu m'as dit que tu partirais quand déjà? » regard un peu inquiet. « Dans quelques mois si tout se passe bien. Oh. A en croire à ta bouille, on pourrait en plus croire que ça te fait de la peine! » soupir. « Tu aurais juste pu choisir une branche un peu plus répandue... pour moi, à partir du moment où tu quittes notre appartement, tu es considéré comme hors-jeu. Vu le nombre de fois où tu me l'as fait celle-là, j'estime avoir bien le droit d'en prendre moi aussi l'argument. » il s'approche et pose les mains sur mes épaules, me regardant dans les yeux. « Plusieurs années sont passées et tu n'as vraiment pas changée. Intéressant comme cas. Tu sais très bien que pour rien je ne te laisserais voyons. » il détourne la tête sur les côté, fixant une photo. « Même si ton père n'aime pas que je sois avec toi, moi ça m'amuse. Je suis curieux de voir jusqu'où tu pourrais aller pour notre jeu... ma petite myrtille. » joues qui prennent de vives couleurs. « Imbécile. » croisement des bras et regard dédaigneux. « Tu joues avec mes nerfs tel un chat abusant de sa pelote de laine. » geste évasif de la main. « Tu t'ennuierais toute seule de toute manière. » rire narquois. « M'ennuyer? Sans toi? C'est plus des vacances qu'autre chose, crois-moi. Les gars comme toi ne sont pas des cadeaux, contrairement à ce que tu penses. » « Pourquoi est-ce que je devrais penser ça? T'es dans ma tête toi maintenant? Espèce de fouineuse. » yeux qui vont de gauche à droite. « Je suis surtout sûre de ce que j'ai vu sous le lit en tout cas. Tes magazines pornos. » il ne rétorque rien. « Un diplôme en sciences hein... je comprends même pas comment t'as pu te le procurer, espèce de gros pervers. » clignement des yeux.

ce garçon me renvoie trop à l'autre, à l'opposé, ce n'est pas bon du tout.
« ... » refaire surface après un souvenir est assez perturbant. Tournant doucement la tête des deux côtés, je me rends alors vite compte que je ne suis effectivement pas chez moi. L'autre n'est pas encore sortit de la salle de bain. Tant mieux. Au moins j'ai la paix l'espace de quelques minutes. Toutes ces assimilations sont ridicules et n'ont pas raison d'êtres. Ces parallèles avec Nathaniel sont troublants. J'en arriverais presque à avoir envie de demander à Innocent si, par simple curiosité il ne le connaitrait pas. Mais non. C'est une curiosité qu'il faut que je me garde de découvrir toute seule. « C'est quand même impressionnant. » une pensée à voix haute qui me force à froncer les sourcils. Si ce n'était pas ma vie et qu'une autre personne me comptait la sienne, j'en penserais qu'elle chercherait à faire son intéressante ou bien qu'elle calquerait sa vie sur tant d'autres qui aiment se donner de l'importance. Mais la c'est la mienne. Je ne suis pas un stéréotype de société. Et en plus de ça, je dois me faire des tonnes d'idées non-fondées. Dans tous les cas, j'ai envie de dormir. « Désolé j’ai oublié de prendre mes affaires propres. » « Pourquoi tu t'excuses? » il aurait pu être nu que ça ne m'aurait même pas frappé, dans l'état actuel des choses. « Pas très personnalisé hein? » de quoi il parle là au juste? Ah mais oui, de sa décoration. « Style d'un vieillard, mélangé à des technologies insoupçonnées et scientifiques intéressantes... Tes diplômes ornent parfaitement les murs. Je suppose que suite à d'anciens évènements tu as assuré tes valeurs en restant enfermé dans une époque un peu reculée. Et à en juger par les documents, tu es doué en sciences... chose qui valorise totalement ta possession d'antiquités. Tu les collectionnes ou bien tu les ouvres pour les traficoter? » entre temps, il me demande si je souhaite manger quelque chose. Ne cherchant pas à réfléchir plus je lui réponds que oui et l'observe silencieusement. « Tu as faim ? J’ai du poulet et du riz si tu veux, je peux mettre un peu d’épices dedans pour relever si tu le souhaites. » il est pauvre ou quoi? « Comme tu veux, tant que c'est comestible. » un peu du genre à dire: ne t'inquiètes pas, si c'est dégueulasse, je n'hésiterai pas à t'en faire la remarque de toute manière. « Tu veux boire quoi pendant le repas ? » s'il pouvait arrêter de poser des questions, ça m'aiderait pas mal aussi. « De l'eau. De l'eau, ça ira parfaitement. » petit sourire pour appuyer les dires, histoire de quand même lui paraître agréable et ne pas lui faire regretter d'avoir volé à mon secours. « Merci. » deuxième merci de la soirée, mais celui-ci est tout ce qu'il y a de plus sincère. Vite fait bien fait, je détourne les pupilles des morceaux de papier encadrés et tombe nez à nez avec... une photographie. Choc. A deux ou trois détails prés, de loin j'ai pourtant cru reconnaître... enfin non, ce n'est pas possible mais... Yeux grands ouverts, je m'approche de cette image encore trop loin à mon goût. Arrivée devant, je la saisis délicatement -un peu comme si le cadre pourrait se casser au moindre faux pas-. Cet homme m'obsède. C'est une véritable obsession qui grandit de jour en jour. Une main descend le long de mon corps et mon poing en vient à se serrer. Peur. Incompréhension. Douleur. Animosité. Je ne sais pas trop quoi en penser. Espèce d'abrutie. Je ne suis qu'une conne. L'ombre de Nathaniel me poursuit jour et nuit depuis le début de semaine, sans que j'en connaisse la véritable raison. D'un côté ça me rend mélancolique et d'un autre ça me perturbe.

je ne comprends même pas pourquoi tu la gardes, cette photo!
« Dis, pourquoi est-ce que tu gardes cette photo dans ta chambre? » penche la tête sur le côté. « Parce que j'en ai envie. Pourquoi cette question? » « Non, rien. Juste comme ça. Juste... comme ça. » « Je sais qu'elle date maintenant et qu'elle n'est pas exceptionnelle, mais au moins dessus on est à peu prés présentables, tu crois pas? » « On est gamins dessus... t'aurais pu en mettre une autre quand même. » « Rho. Hey ma grande, je mets ce que je veux dans ma chambre... OH! Et puis d'abord... on dort ensemble je te rappelle, tête de linotte. » genre, je ne le sais pas. « Oui, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que tu me fais penser à Innocent... »

incohérence flagrante pour un récit qui se déroule dans mon imaginaire, là-haut.
« Innocent... » murmure. Suis-je si insignifiante à ses yeux? Plongée dans les méandres, je reste plantée au milieu du salon, mon visage s'étant décomposé brutalement, fixant la photo de manière soutenue. Qu'il me sorte de la tête cet enfoiré! Un mouvement sur le côté me surprend et me sort de mes rêveries. C'est lui hein, pas vrai? « Promis, je suis avec toi pour toujours... Blue'. » voix sortie de nul part, qui n'est même pas celle de Red, mais qui résonne dans ma tête. « Dégage! » lançant la première chose qui m'est présentée, je balance le cadre vers Innocent, de toutes mes forces. Un poil essoufflée, en colère au possible, je tourne la tête sur le côté, constatant que ma cible... n'était pas vraiment celle désirée. Oh il doit avoir mal. Oh oui, qu'il doit avoir mal. « Tu- » allez ma grande, on se remet. « ... tu n'avais qu'à pas apparaitre comme ça, voilà! » migraine. Je me tiens la tête et vacille légèrement sur le côté, jouant sur un pied mais parvenant à retrouver un équilibre. « atchoum! » yeux qui pleurent. « Et en plus, je crois que je suis malade. Poisse. » lasse et en ayant ras-le-bol, pour la peine je lui jette un deuxième truc à la figure. Un truc en mousse. Je n'en suis pas sûre. « Idiot. » air offusqué qui se transforme bien vite en moue boudeuse. Si ça se trouve je fais de la température. L'esprit est en totale confusion et j'en paie moi-même les frais. « En fait, tu es comme mon chat: tu me compliques la vie. » va savoir pourquoi je lui claque ça. « Un être qui ronronne sur mes genoux, mais qui se fait la malle dés qu'il peut pour aller taper autre part. » ne le quittant plus du regard, j'achève en lui claquant un royal « Parce que je ne me fais pas d'illusion à ton sujet... tu es aussi l'un de ces mecs qui passent leur temps à aller piocher dans les bars à la recherche de nénettes bien foutues, hein? C'est tout ce qui t'intéresse en vérité. Tout ce que tu veux, c'est foutre des gamines bien gaulées dans ton lit. Parce que c'est le cas hein? Si. Si c'est le cas! Tu me l'as dit tout à l'heure, que tu aimais faire grimper les femmes aux rideaux. Ventard en plus de ça. Et mon salaud... ça te plairait de me sauter, n'est-ce pas? Les propositions ne manquent pas et je trouve ça très amusant tu sais. » délire ou vérité? Vite, qu'on me vide un seau d'eau froide sur la tête. « Oh et puis allez, j'ai faim. » ou comment parfaitement clôturer une discussion sans queue ni tête. « Et ce chat qui n'arrête pas de se sauver, il va me rendre folle. Vous allez tous me rendre folle. Même toi! » un petit regard de travers et je prends la direction de la cuisine, lui tournant le dos, m'appuyant sur le plan de travail pour fouiller un peu les petits placards. « Le thé. » un petit retour en arrière pour attraper la tasse de thé et commencer à la siroter l'air de rien, fixant Innocent. « Quoi? » n'aimant pas le silence et lui faisant face, je le regarde et ajuste son haut doucement. « Voilà c'est mieux. On aurait dit un plouc avant. Enfin, avant... » lève les yeux au ciel. Ma main qui figure encore sur l'un de ses bras ne s'en détache pas, comme collée. Plissant les yeux et le trouvant bien calme, je me hisse un peu sur la pointe des pieds, approche tout prés mon visage du sien et enchaine. La déconnexion entre nos yeux est impossible. « Hey...? »

Vous pensez qu'il va bien? Que c'est bon signe tout ça? ATCHOUM!
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Red D. Innocent
Red D. Innocent

Sanifect


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Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] _
MessageSujet: Re: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeLun 24 Sep - 21:45

Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] 812590callmedesir

L’amour est un sentiment fort. C’est un sentiment qui permet d’unifier l’homme et l’animal. L’animal a un instinct maternel trop développer pour qu’on ne puisse pas parler d’amour, certaines espèces restent en couple toute leurs vie après une simple rencontre – et un coït- et cela malgré les épreuves et si ils devaient perdre l’être tant aimé ils finiraient leurs jours seuls. L’Homme est quant à lui un animal qui se pose bien plus de questions, il se demande l’intérêt d’avoir des enfants, une femme et de perpétuer sa famille, avant de finalement le faire par instinct de reproduction. Il se demande aussi quel personne pourrait être la bonne parce qu’il cherche un bonheur conjugal qui se révèle différent d’une personne à une autre. Chacun à sa propre vision du bonheur et c’est précisément cette diversité qui fait que des personnes ne sont pas ou sont justement compatible avec d’autres personnes dans le domaine du couple. Il y a d’autres domaines ou cette notion d’amour est abordée sous un autre nom : l’amitié. Mais là nous nous éloignons du sujet.

L’amour a toujours été une épreuve pour moi, j’ai connu l’amour de mes parents et de ma fratrie. J’ai pu sentir les mains de ma mère qui me caressait les cheveux, mon père me prenant par les épaules lorsque je m’étais fracturé le bras ou lorsque je suis tombé de vélo les premières fois. J’ai connus la joie d’un fils lorsque son père lui offre une vieille chaine hi-fi en bonne état qui a aussi servi à son grand-père, et son arrière-grand-père. Quand cette chaine fut aussi le lien qui unifia mes parents. Cette amour fut détruit, déchiré puis piétiner par la maladie de mon père. Je reste encore à ce jour persuadé que les molécules dont ils parlaient à la TV étaient la cause de l’amplification de sa maladie et donc que cela peut se reproduire. Voilà également pourquoi je continue de rechercher des solutions, voilà pourquoi je suis tellement spécialisé dans les domaines comme la biologie et la robotique. Je ne souhaite que servir la population et faire en sorte que personne ne se voit un jour privé de l’amour de ses proches de la même affreuse manière que moi. C’est un pari difficile à tenir, je n’ai pas la science infuse et je sais bien que si jusqu’alors personne n’a trouvé de solution, ce n’est pas moi du haut de mes vingt petites années qui vais faire changer quoi que ce soit. Mais je n’ai pas perdu espoir et ne compte pas baisser les bras. Je vaincrais c’est obligatoire, je n’ai pas fait tout ce chemin pour ne pas faire progresser rien qu’un peu les avancée technologique lié à la médication !

De l’amour pour Blue ? Non pas vraiment. C’était de l’attirance pour une jeune femme très appréciable, mais autrement encore que de la simple attirance physique pour ces formes aguichantes qui ne manquèrent jamais de me faire tourner la tête. C’était aussi un petit pincement au cœur lorsqu’elle entreprenait avec moi de longs débats à propos de la politique de notre temps, sur les risques ou non d’avoir dressé cette barrière autour de l’île et un tas d’autres choses. Il m’est apparu qu’elle ne savait pas non plus vers quel saint se voué en matière de science. Elle avait clairement l’air contre le Sanifect, mais en même temps avait tout de même conscience que des recherches étaient effectuées en son sein dans le but même de libéré les Caeloids de ce fameux risque d’infection. Souvent nous avons eu des débat ou il semblait évident que aucun de nous n’était de parti pris mais essayait simplement de montrer les avantages et les inconvénients de manière aussi objective que nous le pouvions. Mais naturellement, parfois, nous nous laissions aller à laisser survenir des exclamations foncièrement personnelle lorsque nous entendions quelque chose qui n’avait pas lieu d’être à notre gout. Des débats toujours plus intéressant et entrainant. C’est une fille qui me plait de plus en plus à mesure que je lui adresse la parole en somme. Et en à peine quelques semaines il était assez évident pour bon nombre de personne qu’elle me plaisait. Enfin je pense en tout cas avoir été le dernier avertis de la chose. Mais lorsqu’on va tous les soirs ou presque dans un bar pour y boire deux limonades avant de repartir, je pense qu’il y a des signes qui ne trompent pas.

Elle semblait perdue dans ses pensées. Elle regardait fixement le portrait de famille qui ne quittait jamais le fond de mon tiroir. Hypnotisée qu’elle était je me demandais bien ce qui pouvait l’intrigué à ce pont, parce que sans rire là-dessus nous ressemblions vraiment à une photo de magazine. Une illustration exacte de l’image de la famille modèle dans notre ère, celle de la consommation, de l’idéal du bonheur et de la course à la jeunesse. Mes parents n’avaient pas la moindre rides, mon frère était assez beau dans son genre et la barbe de trois jours de la photo ne faisait que renforcer son côté viril. Ma petite sœur quant à elle avait des cheveux court coupé aux carrés qui lui encadrait un visage arrondis par les rondeurs de l’enfance. Quant à moi, des lunettes vissées sur le nez, je montrais le côté le plus pré adolescent de ma personne. Un sweat à capuche, un T-shirt sombre avec un astronaute jouant du violoncelle sur la lune et une coiffure assez ébouriffée ne ternissait cependant un sourire que même moi je pouvais catégoriser comme jovial. Je m’approchais de la jeune femme, ouvrant la bouche quelques secondes à peine pour lui demander calmement
« Pourquoi tu fixes ce portrait au juste ? » avec peut-être une petite pointe d’humour dans le ton. Apparemment ce n’était pas une bonne idée l’humour. Sans comprendre, un grand flash de couleur orangée, un cadre qui fonce sur moi te un missile pour se heurter à ma lèvre inférieur. Je le sens presque avant même que le cadre ne heurte le sol sans même se briser. Mais avant même de sentir la moindre douleur dans ma lèvre ou ailleurs, je m’entendis hurler d’une voix forte « JE NE TE PERMET PAS DE LANCER CETTE PHOTO COMME CA ! POUR QUI TU TE PRENDS AU JUSTE !? » Fou de rage, je finis tout de même par porter ma main à ma lèvre. Je saignais, mais je n’en avais que faire. Cette folle avait jeté l’un des derniers souvenirs de ma famille avec le plus grand irrespect qu’on puisse avoir pour des morts. Des larmes auraient pu perler à mes yeux si j’avais eut quelques années de moins, mais seul la colère transpirais de mon regard, je ne pouvais pas laisser passer un tel affront au nom de ma famille. Je n’arrivais même pas à écouter ce qu’elle pouvait dire. Je tentais simplement de me calmer, respirant lentement et par grandes goulées d’air. C’est presque comme si j’allais faire une crise de panique, mais réussit à calmer ma respiration et mon esprit assez rapidement pour qu’elle ne fasse pas plus attention que ça à mes poings serrés. Cependant ils l’étaient toujours lorsqu’enfin je fus capable de l’entendre dire « Idiot » Ce mot seul suffit à me calmer d’un coup. J’aurais dut éclater de colère qu’elle collectionne un tel affront avec une insulte direct envers ma personne, mais je me sentis simplement tout penaud face à son visage perdu, son petit air renfrogné et sa phrase dite sur un ton trop peu sûr de lui pour que ce soit une insulte direct à mon intelligence ou mon intégrité. Son visage était rouge, plus que de la gêne elle semblait avoir chaud. Fièvre soudaine ? Je voulus m’élancer pour vérifier par moi-même mais elle partit rapidement dans une longue tirade dont je ne compris que l’idée. D’après elle je serais un coureur de jupon qui ne rêve que de changer de compagne du jour à chaque levé de soleil. Je m’offusquais, décidant de bouder également. Non mais sérieusement, j’ai jamais abordé une fille comme je l’ai fait avec elle, j’ai jamais embrassé qui que ce soit si on excepte la petite Samantha pendant mes années de collèges lors du jeu de la bouteille –et je ne pense pas que ce soit un très bon souvenir à la réflexion-, alors non, ceci n’est pas l’image qu’il faut avoir de moi. Cependant je comprends qu’elle ait du mal à me croire, c’est un peu triste cependant. Avoir si peu confiance dans les autres est la preuve d’une grande trahison par le passé.
Elle semble possédée, se mettant à bouger trop vite pour mon esprit et avec trop d’énergie pour que ce soit normal. J’attends presque qu’elle se mette à avoir un vertige et tombe d’ici peu de temps. C’est l’un des effets possible de l’état de choc et à n’en point douter elle réagit un peu comme on le décrit au mot près dans les cours à propos de ça. C’est assez intéressant en fait, voir même assez drôle, mais pour tout dire je ne pense pas pouvoir en rire avant de m’être sortit de ce mauvais pas. J’ai connu des rencontres qui avaient commencé moins sur les chapeaux de roues… Elle revient, récupère son thé, repars vers la cuisine. Fouille els placard. Je me lève pour vérifier la cuisson de la nourriture. C’était prêt, je fit quitter le poulet des plaques, enfournais le riz et le poulet sur une assiette carré posée à côté sur le plan de travail blanc immaculé. Je posais lentement les ustensiles dans le lave-vaisselle et refermait la porte avec le pied. Je me tournais et fut assez étonné de me retrouver face à face avec Blue qui s’occupait de remettre correctement mon pantalon. Enfin correctement n’est pas réellement le terme, puisqu’il était très bien mis. Je ne comprends pas très bien. Elle me regarde fixement, comme si j’avais quelque chose sur le visage. Elle est très proche de moi, elle tripote sans vergogne le haut de mon pantalon au niveau de la fermeture éclair et j’ai, grâce à ma taille, une vue immanquable sur le décolleté créer par les bouffées de chaleur qu’elle a avec ma chemise. Mes joues s’empourprent rapidement et sans crier gare je me surprends à me pencher doucement vers elle. Impossible de décrocher de son regard. Ses yeux d’un rouge surprenant me perçant la cervelle qui refuse donc de par le fait de fonctionner correctement. Mes bras s’enroulent lentement autour de sa taille, mes mains se calant sur le creux de sa taille et mes lèvres allant épouser la forme des siennes. Je ne sais pas trop ce qui m’a pris, je ne pense pas que ce soit la preuve ultime dont j’ai besoin pour lui montrer que je ne suis pas un coureur de jupon invétérer qui ne pense qu’avec son entre-jambe. Mes lèvres sont désormais posées sur les siennes et je pense qu’à l’intérieur de moi une tempête se prépare.

Un vertige magnifique emplie mon visage pour se transmettre jusqu’à l’arrière de ma tête. Je sens des millions de fourmis ou de papillons je ne pourrais le dire avec certitude, grouiller dans mon estomac et mes poumons s’enflammer. Je ne sais plus du tout où je suis et n’ai plus du tout la notion du temps. Ce baiser a déjà duré une minute ? Une heure ? Une semaine ? Je n’en ai pas la moindre idée et en fait je m’en fiche complètement. Je pense que mon sang est désormais rempli par des centaines de petites créatures débordantes d’endorphines sécrétant tout ce qu’elles savent à longueurs de temps. La tête me tourne, le souffle me manque et je finis tout de même par réussir à me décoller de cette emprise. Comme dis plus haut je n’ai absolument pas conscience de la puissance qu’elle a ressentis ni combien de temps ça a duré, mais pour moi c’était bien plus détonant encore qu’un big bang miniature dans mon cerveau. Elle a l’air un peu surprise, je crois que sur mon visage il y a autant de surprise que sur son visage. Je crois que j’ai de la sueur sur le front et je m’attends énormément à ce qu’il n’y ai pas de suite possible à cette situation. J’ai soudain pleine conscience de mon acte et craint qu’elle ne quitte les lieux sur le champ. Je crois que je commence à paniquer, je réfléchis très vite et de manière purement inefficace, de la sueur perle sur mon front, ma langue et brulante tant je voudrais proférer des millions d’excuses à ma réactions mais rien ne sort. Je n’ai pas la capacité de parler pour le moment, elle a volé tout le souffle que j’aurais pu avoir et l’a légué à son cœur. Le mien quant à lui tambourine encore à mes oreilles et fait jaillir sur mes joues des taches rouges. Je suppose que sa colère sera terrible, comme ils disent dans les films.






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Blueberry S. Asthray
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Edione


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Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] _
MessageSujet: Re: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeMer 26 Sep - 19:44


THAT'S THE PART I CAN'T FORGET


I WISH THAT YOU WOULD JUST PUT ME DOWN


« JE NE TE PERMETS PAS DE LANCER CETTE PHOTO COMME CA ! POUR QUI TU TE PRENDS AU JUSTE !? » état fiévreux. Il n'a pas le droit de me hurler dessus comme ça! Et tout s'enchaîne naturellement, comme une lettre à la poste. Surélevée pour être le plus près possible de ses yeux, jouant avec la braguette de son pantalon, je ne m'aperçois que bien trop tard qu'il penche la tête vers moi. Trop tard. Une chaleur se diffuse sur mes lèvres, en mon visage. Une confusion distincte. Les hommes sont tous les mêmes, pas vrai? De ce baiser, je retiens la douceur réconfortante qui en résulte. Pourtant ce n'est pas la première fois que je me fais embrasser par un homme. Je n'en suis pas à mon premier coup d'essai. Disons que là, dans ce cadre... la plupart du temps c'est moi qui tiens ce rôle et non l'inverse. C'est moi qui prends de court, jeune homme! Confusion plus grande. Je ne serais même pas capable de vous affirmer combien de temps l'échange dure. Envie de le baffer. Envie de prolonger. Envie de le gifler. Envie de l'allonger. Envie de lui faire prendre plaisir. Envie de le mettre au tapis. Saloperie de conscience. Collectionner les coureurs de jupons, moi ça ne me fait pas peur. D'autant que certaines de mes conquêtes aiment me prendre pour l'une de ces 'putes' que l'on rencontre dans les rues sombres de la ville, me donnant par moment de l'argent en échange de bons procédés. C'est un plaisir personnel et non une obligation. Briser des coeurs, dans le fond ça a vraiment son charme. Mais là, j'ai envie de tout autre chose. Un brin de lucidité qui me revient, lorsque nos lèvres enfin se décollent. « Toi. » nous nous lorgnons tous les deux de l'oeil, l'un ne comprenant par l'autre. A-t-il agit sous une pulsion? Se rend t-il compte de ce que ce geste provoque au sein même d'une femme? Ce que ça sous-entend? Se pourrait-il que...

souviens-toi, lorsque nous dansions et que je t'ai embrassée.
Une robe blanche luxueuse qui virevolte. Deux corps qui se collent. Des pas réguliers au rythme d'une musique douce. Regards connectés. Un jeune homme qui s'empare de mon bras et met fin à tout ça. « Il était beaucoup trop prés à mon goût. » air surpris. « Ses yeux sur ton visage. Sa main sur ta main. Ses lèvres qui caressent ta peau. Pour moi c'est déjà trop. » c'est qu'il est bien différent, dans son smoking à l'occasion de ce bal. « Ne laisse aucun homme t'approcher Blueberry, parce que tous auront un désir commun et chercheront à profaner ta beauté. Une fois prise, tu ne pourras plus faire machine arrière. L'amour n'est pas un sentiment avec lequel on peut jouer... sans en ressentir un jour le manque. Joue avec la vie des autres et je peux t'assurer que la roue tournera. » « Veille à ce que personne ne profane ta pureté. Sois différente des autres. » ses yeux derrière le masque me perturbent et je ne parviens pas à m'en décrocher. Lancés dans une valse, nous parcourons la salle de manière élégante, toujours liés. « Tu m'avais dit que tu ne viendrais pas et- » ses lèvres se posent sur les miennes et mes yeux s'écarquillent dans l'immédiat. Que lui prend t-il? Noyée dans les réflexions les plus compliquées de l'être féminin, je ne le quitte plus. Cachés derrière un masque qui les met assez bien en valeur, Nathaniel semble me scruter, amusé de ma réaction. Le baiser s'allonge et pour tout vous avouer c'est assez agréable. Je crois que c'est à partir de ce jour que j'y ai vraiment pris goût. « Mais enfin tu- » bien rares sont les fois où je suis à ce point prise au dépourvu. « Eh bien! Tu ne te souviens pas... » mes joues rougissent, lorsque, à nouveau, il approche son visage du mien et vient me susurrer à l'oreille. « ... du jeu? » les pupilles se dilatent et je le force à arrêter les pas de danse. Une main se lève. Des doigts s'étirent. Une joue claque. « Gros porc! » me souvenant alors du pari lancé, je pose une main tout contre mes lèvres. « ...Combien? Combien de filles?! » visage enragé. C'est lui qui vient de mettre fin à ce doux rêve que je voulais prendre pour une réalité. Je suis trop naïve, il ne faut pas m'en vouloir. Du moins... j'étais. « Tu es allé trop loin maintenant. C'est toi qui joue avec les sentiments. Tu mordras la poussière! » coup d'oeil de travers.

... juste parce que c'est toi qui as maladroitement perdu pieds. idiote.
Et depuis ce jour, je fais tout le contraire de ce qu'il me dictait.
Attention retournée sur son torse nu, je me laisse à observer ses formes délicatement sculptée, marquant un pas de recul pour mieux encore profiter du spectacle. Monsieur est musclé en plus de ça. A moitié hébétée, j'alterne entre son visage et son tronc. Le silence est d'or et pour ne pas vous mentir, ça m'arrange un peu. J'ai besoin qu'il me prenne dans ses bras, là, maintenant, à nouveau, tout de suite. Alors, telle une enfant découvrant les bras tant absents de son papa, je l'encadre à mon tour des miens, fermant un peu les yeux par la suite. Je ne veux pas qu'il me voit comme quelqu'un de vulnérable, parce que j'ai dans l'obligation de garder une certaine notoriété, une certaine réputation. Que deviendrait la fille froide que je suis, si elle venait à fondre pour un homme qu'elle ne connait qu'à peine de quelques semaines? Ridicule. Et puis de toute manière... il ne m'intéresse pas. Ou alors ce n'est que pour prendre son pied, mais ça n'ira pas plus loin. Qu'il se le tienne pour dit. « Est-ce que je pourrais savoir... » tête contre son torse et yeux clos, je respire l'odeur de sa peau, mains remontant lentement le long de son dos, approchant dangereusement de son cou. Ce serait drôle pas vrai, de l'étouffer et de le laisser agoniser dans un coin? Sourire narquois sur les lèvres. Tu es loin de te douter que je suis membre de la résistance, pas vrai mon beau? Et le pire dans tout ça, c'est que tu vas me céder. Hum oui, parce que de toute manière personne ne peut me résister dans pareilles circonstances. Sueurs sur le front. Tu sues... aurais-tu peur par le plus grand des hasards? C'est amusant. Tu m'amuses. Continue. Oh oui, continue. Me mordillant la lèvre inférieure, je caresse doucement l'un de ses bras, pour finalement redresser la tête, lui adresser l'un de mes plus tendres sourires et... BAF! « ça, c'est juste pour le principe. Tu ne m'embrasses pas sans me demander...! » les joues un peu rougies, je ne lui laisse pourtant pas le temps de répliquer à quoi que ce soit et tire sur ses épaules pour à mon tour poser mes lèvres sur les siennes. Un baiser un peu plus osé, un peu plus profond. Mes doigts experts ne s'arrêtent pas à son dos et remontent jusqu'à ses cheveux, constatant qu'ils sont encore mouillés. Boah, quelle horreur. Un chien mouillé. Le rendre fou serait tellement plaisant. Lui montrer qu'ici ce n'est pas lui qui commande, mais bien moi. J'ai chaud. Je ne sais pas si je fais encore de la température ou si c'est l'ambiance qui me donne des bouffées de chaleur. Je te l'accorde mon mignon, ce n'est pas la tenue la plus sexy qui soit appropriée à l'occasion, mais il te faudra faire avec... si tu cherches plus qu'une simple discussion avec moi. De toute façon, je sais que je peux tirer quelque chose de toi. Je le sens, bizarrement. Mordillement de la lèvre inférieure. Comme c'est bon de s'envoyer en l'air. Quelques jours qu'aucune mésaventure ne m'est arrivée et je le sens bien. Des doigts descendent le long de son ventre, passant avec précision sur ses muscles développés, venant se poser au niveau de la braguette. Pas besoin de perdre de temps: je la fais glisser sans vergogne, détachant tendrement mes lèvres des siennes, ne le quittant pourtant pas des yeux. Passage sur la joue rougie de la gifle précédente. « Dis-moi, tu dois en faire du sport pour avoir une telle musculature, hum. Tu travailles dans une salle de sport, peut-être? » ricanement. « Mais tu sais mon mignon... » chuchotement à son oreille, dessinant des cercles sur son torse. « ... j'ai toujours aimé les hommes qui prennent soin d'eux, comme ça. »

Sourire charmant, me voilà qui le fait lentement reculer... « Et si tu me disais pourquoi tu viens toujours au café hein? T'es un envoyé du gouvernement...? » voix à la fois maligne et sensuelle, cherchant à lui ôter des renseignements. « Même si tu l'es, dis le moi. Je prendrais tout aussi soin de toi ce soir tu sais... » petit clin d'oeil. « Se cacher, ce n'est pas la meilleure des solutions. » ... jusqu'au mur de la cuisine. « Et comme tu m'as dit tout à l'heure que j'étais la première fille à entrer ici... je suppose que tu ne dois pas avoir de petite amie ou de 'petit ami', n'est-ce pas? » fausse moue boudeuse. « Quel dommage, un beau garçon comme toi. » lèche-bottes, moi? Du tout. Je joue de phrases subtiles, nuance. « Même si tu en avais, je suis certaine que tu commettrais l'adultère. » phrase mûrement réfléchie, histoire de simplement voir sa réaction. A nouveau, mes lèvres se posent ses les siennes, ne fermant pas les yeux cette fois pour l'observer, pour voir sa réaction. « Pouf. J'ai chaud. » coupant vite le contact, je replace bien une mèche derrière mon oreille et place les deux mains de chaque côté de son corps, montant sur la pointe des pieds pour embrasser son cou. « Tu es adorable à ne pas bouger comme ça. » ironie. « A croire que tu n'as jamais flirté avec une femme. » là, je rigole à moitié. Pour tout dire, il est mignon, mais ce n'est certainement pas avec les vieilles technologies présentes dans son appartement qu'il réussira à trouver chaussure à son pied. Voulant encore m'amuser, le rendre fou, je laisse ma jambe droite remonter le long du mur pour finalement se heurter délicatement à son anatomie. La réaction n'en sera que plus drôle encore. « Hum, quel dommage que tout ça se passe ici et non chez moi ou au café... j'aurais eu tellement de tenues à te montrer, et de la lingerie aussi. » peut-être osé dans le genre, mais j'ai bien envie de lui faire passer le message. « Enfin, je m'emballe, je m'emballe mais... » allez hop, deuxième partie du plan. « ... Si ça se trouve je ne suis pas du tout à ton goût et tu ne recherches rien. »

Lentement je me recule et ouvre un bouton de plus à ma chemise, m'éventant à l'aide de la main gauche. « A quoi tu chauffes? » le caleçon bien remonté, je lui tourne exprès le dos, me disant qu'il viendrait forcément me retrouver. C'est quasiment certain. Si je pouvais faire plus léger, je ferais mais là, à moins de retirer le haut ou le bas... hum. Autant y aller progressivement, c'est tellement plus jouissif. « C'est moi ou tu es tout ratatiné dans ton coin? » rire narquois. « Allez viens. De quoi est-ce que tu as peur? C'est plutôt moi qui devrais avoir peur de tes cheveux dégoulinants de flotte. » regard vers lui. « Ou bien il faut que j'aille te chercher? Ou alors on mange et puis on dort? Moi ça ne me dérange pas du tout, tu sais. » enfin, ce serait juste un peu déprimant pour mon égaux, parce que ça se résoudrait à un échec, mais bon. La voix douce, je lui lance alors, bras tendu vers lui pour finalement attraper le sien et le tirer vers moi. « A quoi tu joues? » pas l'air à l'aise pépère. Yeux évasifs et lasse de l'attente, j'ouvre finalement totalement les boutons de la chemise, poitrine pourtant encore cachée par les pans de chaque côté. « Embrasse moi. »

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Red D. Innocent
Red D. Innocent

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Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] _
MessageSujet: Re: Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue]   Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] Icon_minitimeJeu 27 Sep - 23:09

Limonade, Glaçons & Jarretière. [PV Blue] 812590callmedesir

Je crois bien que je rêve. Elle est là, devant moi, tel un petit ange tombé dans mes bras. J’en suis tout retourné moi pauvre petit prince plein de niaiseries. Moi qui ai toujours rêvé d’une première fois romantique, douce et heureuse. Moi qui ai toujours rêvé que mon premier baiser se déroule comme dans les films, me voilà servis. Le souci, c’est que le film là est un film dramatique, dont les tenants et les aboutissants n’ont rien à envier au plus cruel des thrillers de notre temps. Le frisson de l’horreur fréquente là de très près les méandres du plaisir et de la satisfaction. Ses lèvres, fines et chaudes, ont laissés sur ma peau une trace brulante et la fièvre me monte autant qu’un jour de grippe. Ma respiration, trop haletante pour qu’on me qualifie de serein, trahis toutes les palpitations que mon cœur effectue avec ferveur à l’intérieur de ma cage thoracique. Elle le sait, elle le voit. C’est évident qu’elle le sait elle qui a l’air d’avoir connu un bon nombre d’hommes avant moi. Mais je ne suis pas ce genre d’hommes, je ne veux pas juste une nuit ardente avec ses courbes, je ne veux pas embrasser son ventre quelques minutes avant de m’atteler à ce genre de basses besognes qu’est le sexe. Je veux qu’elle soit ma princesse. Je sens en moi comme un volcan éteint qui se ravive lentement. La passion, brulante et grandissante. Voilà ce qui anime les plus charnels des amours. L’amour du corps, l’amour des formes, l’amour de la chair et de l’odeur, l’amour du charme. J’entends un air de blues résonner dans ma tête, comme si l’ambiance susurrait à mon oreille des notes qui s’accorderaient bien avec la situation. J’ai toujours été comme ça, j’aime à imaginer des bandes sons comme dans les films. Elle recule lentement de contre moi. Cet instant fut trop court. Elle me regarde langoureusement, elle me sourit de toutes ses dents. Je ne suis pas certain de bien comprendre l’implication de ce que j’ai fait, mais ce que je sais c’est que j’ai été accueilli en grandes pompes. Moi le pauvre scientifique, j’ai enfin embrassé une femme. Moi le pauvre rat de laboratoire, j’ai finis par serrer contre moi le corps d’une ravissante demoiselle qui rendrait fous de jalousies absolument tous mes collègues ! BAM.

Une grosse gifle. Elle dit quelque chose à propos d’un principe. Elle vient de me gifler mais pourtant je n’ai rien sentis. J’ai juste la joue chaude. Mais comparé à l’incendie qui ravage mon cœur, ce petit feu de cheminé n’est rien. La tension monte en moi, lentement mes muscles se tendent sans que je ne m’en rende compte tout de suite. Petit à petit, je m’applique à avoir l’air plus détendu que ce je suis, mais je pense que c’est peine perdu. Puis soudain un miracle, que dis-je ? Un acte divin ! Elle s’approche de moi d’un coup en m’attrapant par les épaules, elle tire dessus, monte sur la pointe de ses petits pieds nus sur mon parquet et m’embrasse avec bien plus de passion que je n’avais osé le faire. Elle lèche lentement la commissure de mes lèvres et entreprends le baiser le plus profond que je n’ai jamais connu. Hasardeux, je tâtonne un peu avec ma langue à moi sur la sienne. Elle est douce, elle est toute chaude, je me sens bien contre elle. Je pourrais rester là des heures, à me laisser embrasser. Elle glisse sa main dans mes cheveux mouillés, je glisse les miens dans ses cheveux. Je sens l’odeur de la grenade que j’utilise pour ma propre crinière. Sa peau est douce et surtout très collée contre mon torse. Je pense que je vais fondre dans un court instant en fait. Toute mon inexpérience s’envole petit à petit dans le creux de ses reins aussi doux qu’un nuage. Sa langue termine d’explorer ma bouche tandis que mes mains partent en voyage dans ses cheveux. Je pourrais me désintégrer maintenant que je le ferais sans le moindre regret. Plus rien ni personne n’a d’importance, il n’y a plus qu’elle, elle seule et moi. Il n’y a plus de murs, plus de lit, plus de vêtements, plus de ville, plus de barrière, plus de molécules, plus de technologie. Il n’y a plus que mon corps, le sien et notre même désir, unique et implacable. Elle recule, elle joue au chat et à la souris et ce n’est pas moi le prédateur. Elle se dandine un peu trop. Elle tourne la tête, se force à prendre des postures provocatrices. Je n’aime pas ça. Je la regarde calmement, de plus en plus calmement serait ce qu’il y a de plus exact. Je l’écoute parler sans répondre, je l’écoute sans même l’écouter à vrai dire. Je n’entends rien de ce qu’elle peut bien dire. Pour tout dire c’est presque comme si je me refusais à comprendre. Elle parle de manière trop sale, trop impure. Elle ne s’arrête pas, pose des questions, se la joue grande tentatrice. Je ne veux rien de tel, je ne veux pas de son grand numéro de collectionneuse d’homme. Je la veux elle, comme elle est vraiment. Je l’attrape par les épaules et la regarde dans les yeux.
« Pourquoi tu parles comme ça ? Je ne veux pas de ton rôle de mante religieuse ! Soit toi. C’est toi qui me plais ! »

Mes lèvres s’emballent et mon cœur aussi. Je la soulève du sol et l’embrasse encore. Mes mains sur ses hanches, je la garde ainsi sans vraiment beaucoup d’effort. Elle n’est pas bien lourde et elle ne se débat pas vraiment. Je l’embrasse encore, avec plus d’assurance que je ne m’en serais crut capable. Elle a l’air de laisser tomber son rôle petit à petit. Elle retrouve ses mouvements naturels. Elle ne fait plus de grimace, ne prends pas des postures désagréables pour avoir l’air plus cambrée ou que sais-je encore ? La chemise est ouverte au centre de son tronc. Je peux voir la naissance de sa poitrine, je peux voir la couleur de ma chemise tranché avec sa peau blanche. Sa peau ressemble plus à de la soie qu’à quelque chose de ce genre. Je ne la lâche pas pour autant. Je ne tente pas de la déshabiller plus qu’elle ne l’est. Je veux profiter de ce moment le plus longtemps possible. Je veux pouvoir l’embrasser toute la nuit.
« Je veux pouvoir me coller à ta peau jusqu’au levé du soleil. » Je l’ai dit à haute voix ? Je crois bien que oui. Il me semble bien qu’elle ai entendu. Elle m’embrasse avec plus de ferveur. Je ne peux plus rien faire d’autre que l’embrasser. Moi qui pensais que jamais ça ne m’arriverais. Que jamais je ne me laisserais tomber dans le piège de l’amour, que je ne perdrais pas de temps avec ces facéties que sont les badinages amoureux. Les histoires de couples font perdre du temps aux scientifiques, c’est pour cela que j’avais passé ma vie, courte ou non, à la science et à rien d’autre. Oubliant même de me sociabiliser. Je ne suis pas inquiet pour autant. Je ne le suis plus à dire vrai. Actuellement je suis transporté sur un nuage par la tendresse mêlée à la passion de ces instants qui sonnent pour moi la fin d’une vie de pureté et de chasteté. Je tremble un peu. Je tremble d’excitation, d’inquiétude et de surprise. Je ne m’attendais pas à tous ces sentiments que me submergent, ni même à ce que ce soit si bon et si addictif. Tout cela est plus savoureux que tout ce que je connais. Ses cuisses dans mes mains sont plus tendres que ce que j’imaginais en voyants les cuisses des filles que j’ai déjà rencontrés en short dans la rue. Elles semblaient agréable au touché, mais rien de comparable à ce que je vie actuellement. C’est donc ça la magie des premiers instants. Je la repose lentement, sans me presser et je recule pour dire dans un français parfait : « Eclairage terminé. Ordinateur éteint. » Je fouille dans un placard pour en sortir un chandelier. C’était le chandelier de ma grand-mère. Il était beau, en argent sculpté. J’en allume les bougies avec l’allume gaz. Je ne m’en suis jamais servi de ma vie, mais je me disais que ce serait toujours utile de le récupérer. Et dire que j’ai voulu le jeter la semaine dernière. Je me tourne vers elle une fois la besogne effectuée et dit d’une voix assurée, avec le dos droit et les épaules carrée : « Ecoute. Si tu penses que je suis de ces crétins qui veulent juste te sauter parce que t’es une jolie fille, tu te trompes tout de suite. Sinon j’aurais clairement pas passé autant de temps à discuter avec toi. Je n’aurais jamais pris plaisir à te fréquenter. Je ne me serais pas appliqué à connaitre ce que tu caches derrière ce masque de dureté et d’arrogance que tu trimballe devant tout le monde. Je te veux toi, toute entière. Je ne veux pas de ce rôle minable que tu sers à tous ces connards qui circulent dans ton lit pour l’unique raison que tu t’emmerde dans ton coin. Je ne suis pas eux et tu n’es pas ce que tu montres ! » Je reprends ma respiration. Je ne pense pas avoir autant parlé d’un coup à quelqu’un depuis longtemps. Je me demande à peine ce que ma tirade va engendrer comme réflexion chez elle et je m’en cogne. Le fait est qu’elle a l’air d’être assez attiré par mes grands bras et par mon torse. C’est une bonne chose. Je m’approche d’elle et dis clairement en m’approchant « Position Lit » Un bruit de ferraille et le canapé avait pris une forme de lit. Décidément j’adore ce petit bricolage maison. C’est pratique et puis ça fait toujours bien devant les autres. Je me rapproche donc à nouveau à elle, j’attrape les deux pans de la chemise qu’elle a sur le dos et les écartes pour laisser le vêtement tomber sur le sol dans un froufrou doux et discret. Il ne lui reste plus que le short, plus qu’un simple bout de tissu entre elle et moi. Autant dire rien du tout. En fait j’avais déjà oublié la présence de mon propre pantalon. Mais cela n’a aucune espèce d’importance. Je l’attrape par la taille et la soulève lentement pour l’embrasser à nouveau. Ses pieds ne touchent presque plus le sol, elle doit surement être sur la pointe de ceux-ci. Moi je colle mes lèvres contre elle. Pas contre les siennes, contre son cou. Contre ses épaules. Contre l’arrête de sa mâchoire. Elle est belle, si belle. Elle sent si bon. Sa peau, au-delà des effluves de mon savon, sent différemment des odeurs que j’ai déjà senties. Elle sent la femme, mais ne sent pas comme ma mère. Je plonge mon nez dans sa clavicule, déposant un baiser sur l’arrête de l’os qui prends forme contre la peau.

Mon souffle n’a plus aucune espèce d’importance. Je n’ai plus qu’à me laisser bercé. J’avance lentement, plaçant mes mains sur ses cuisses qu’elle venait d’enrouler autour de ma taille pour ne pas avoir mal au dos à cause du cercle que formais mes bras. Mes mains agrippent donc ses cuisses et j’avance délicatement vers le lit. Je pose un genou sur le matelas puis dépose la jeune femme lentement dans les couettes bordées qui étaient déjà sur le lit. Nos corps ne se séparent que quelques infimes secondes, pourtant ses bras s’enroulent autour de mon cou dans la seconde, comme si elle avait peur que je ne m’écarte trop d’elle. Mon cœur s’évaporerais presque. Les palpitations qu’il effectue me font mal et j’ai de l’acide dans les veines tant j’ai du mal à tenir ma respiration. Mes mains caressent sa peau, de son cou jusqu’à son ventre en passant au cœur de sa gorge. Je l’ai déjà dit je le sais, mais elle est si douce. C’est dingue comme la peau d’une femme peut être douce. J’embrasse autant de parcelle de peau que je le peux, je ne veux que ressentir plus longtemps le désir et le plaisir de pouvoir m’unir avec elle. Je tire sur la corde qui me sert de ceinture pour la défaire. Presque aussitôt, mon pantalon en lin suit le mouvement et glisse sur mes cuisses. Je l’écarte d’un mouvement de main rapide, il m’agace. Il me ralentit, il me fais perdre du temps. La jeune femme m’attrape le bras et me tire vers elle. Je ne savais pas qu’elle pouvait réagir comme ça. Elle me fait totalement craquer, j’adore quand elle agit comme ça. Mon cœur s’agite pendant que mon corps ne se contrôle plus vraiment. Le bonheur se trouverait-il au bout de la voie ?


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