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 « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray

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Blueberry S. Asthray
Blueberry S. Asthray

Edione


Messages : 105
Points : 4415
Date d'inscription : 01/08/2012
Age : 30

« Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray _
MessageSujet: « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray   « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray Icon_minitimeMer 1 Aoû - 7:41

IDENTITÉ

« Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray EZj2h
▬NOM▬
Asthray

▬PRÉNOMS▬
Blueberry Satine

▬ÂGE&NAISSANCE▬
vingt et un ans, née par un magnifique quatre mai.

▬GROUPE▬
Edione.

▬ MÉTIER▬
serveuse au TIE.

▬AVATAR▬
Feat Tieria Erde (female) de Gundam 00

LOOKS ALIKE


Silhouette▬
Elancée et fine, pour 1m72. N'ayant pas un appétit très développé -peut-être pourrait-on même l'assimiler à celui d'un oiseau-, je n'ai pas souvenance d'avoir énormément pris de poids au fil des années. Très soigneuse, je vérifie toujours les étiquettes avant de manger quoi que ce soit et d'ainsi éviter de prendre inutilement des calories.
Peau▬
Teint opalescent. Détestant plus que tout le soleil et le bronzage... c'est d'une logique sans faille. Inutile donc par la même occasion de mettre la moindre couche de fond de teint, quoique par moment ça peut s'avérer nécessaire lorsqu'une petite imperfection vient se loger sur le visage. Le maquillage c'est le mal, les enfants.
Coiffure▬
S'il m'arrive parfois de les attacher en une queue haute, je n'y appose jamais de fantaisie -simple question de principe-. Lorsque l'envie m'en prend, il est possible de les retrouver bouclés.
Couleur des cheveux▬
Violets avec quelques reflets blanchâtres. Leur donner une teinte différente serait la pire des malédictions. Jamais jusqu'à ce jour je n'ai pensé une seule seconde à faire usage de teinture.
Visage▬
Visage aux allures aristocratiques, fin et allongé. Un petit nez délicat en plein milieu -heureusement d'ailleurs-. Des lèvres fines et souvent décorées de rouge à lèvres ou bien de gloss. Joues légèrement creuses qui prennent facilement des couleurs. Menton plutôt pointu.
Yeux▬
Rouge étincelant, bien qu'il m'arrive parfois de leur attribuer un doré intense à l'aide de lentilles. Très peu propice à laisser parler mes émotions, n'espérez pas y trouver une quelconque réponse, aussi infime soit-elle. Les larmes? Elles ne coulent que lorsque je suis seule.
Style vestimentaire▬
Des vêtements qui mettent en général bien mes atouts en valeur, sans pour autant chercher à attirer le regard ou -encore- l'attention. On peut souvent me retrouver en robe à l'aspect chic -dont une rouge que j'affectionne tout particulièrement- , en pantalon taille basse, ou encore en jupe; tout dépend du temps en général. Vous saviez, vous, qu'un style vestimentaire change en moyenne tous les neuf ans?
Signes particuliers▬
Lorsque je ne porte pas de lentilles, il m'arrive d'avoir besoin de porter une paire de lunettes pour la lecture. Peut-on également noter parmi les signes particuliers, qu'elle a une bonne poitrine? //ZBAFF// Je ne chausse que du trente-huit. Mes dents de sagesse n'ont jamais poussées. Entretien des ongles très important. Température corporelle souvent très élevée.

YOUR SELF


Qualités▬
insoumise ● perfectionniste ● ouverte d'esprit ● silencieuse ● franche ● fidèle en amitié ● protectrice ● observatrice ● apaisante -à mes heures perdues- ● ambitieuse ● spontanée ● naturelle ● réaliste ● séductrice ● habile de ses mains ● sensuelle ● convaincante ● déterminée ● généreuse (avec les personnes que je sélectionne attentivement, au préalable) ● adore les animaux ● patiente

Défauts▬
autoritaire ● méfiante ● facilement irritable ● secrète ● distante ● grande anxieuse -même si je tente de ne rien laisser paraître.- ● jalouse ● curieuse ● froide (surtout avec les gens que je ne connais pas) ● exigeante ● manipulatrice ● fouineuse ● parfois brutale ● explosive ● hautaine ● possessive ● volage ● rancunière ● intérieurement fragilisée ● arrogante ● a la gâchette très facile ● déteste les jeux

Précisions▬
Achluophobie ■■■■ du fait de mon passé, j'ai en horreur l'obscurité. Et encore, à mon niveau nous devrions plutôt parler de nyctophobie; mais chut. Cependant, avec le temps j'ai appris à contenir un minimum mon angoisse dans les lieux sombres. Ne pensez-vous pas qu'il serait dommage qu'un plan tombe à l'eau suite à une crise d'angoisse, hum? Chose perturbante à mentionner: bien que l'obscurité me rebute, c'est bien la nuit que je suis le plus à l'aise, ne serait-ce que pour les plans à exécuter ou bien pour les magnifiques coins d'ombre qui me sont offerts.
Acrophobie ■■■□ plus communément nommée "peur des hauteurs", cette phobie se manifeste donc lorsque je ne touche plus terre. Pour dire vrai, c'est assez contraignant quant aux missions et à mes activités.
Claustrophobe ■■■□ croyez-moi, il n'y a rien de pire que de se retrouver enfermé, seul, dans un bâtiment ou bien dans une salle totalement close. Si c'est une troisième phobie qui s'ajoute à la liste et que ça vous semble beaucoup... je vous dirais que je vous pouet profondément et qu'il fait bon d'être humain ♥

►Au niveau des manies, j'ai souvent tendance à vérifier les fautes de grammaire et d'orthographe dans les textes qui me tombent sous la main. Sinon quelle que soit la boisson chaude qui m'est servie, je ne finis pas la tasse et laisse donc un fond. Si un travail n'est pas bien fait ou totalement complet, je le recommence autant de fois que possible.
► S'il y a bien une chose que je déteste plus que tout, c'est que l'on m'interpelle en me sifflant dans la rue. Dans ce cas présent, si j'avais une arme sur moi, je n'hésiterais certainement pas à tirer. Siffler, c'est la pire des impolitesses: je ne suis pas votre animal de compagnie.
► A noter aussi que j'ai en horreur les personnes trop familières ou qui cherchent un peu -beaucoup- le contact. Le tactile me fait pas mal perdre les moyens et il est alors très difficile de contenir ma furie... ne vous en déplaise, messieurs. Oh, également: les fumeurs, tenez-vous à proximité. Voir les gens se détruire la santé avec la cigarette me met à cran et d'autant plus lorsque c'est sous mon nez.
♥ Si je fais attention à ce que je consomme, le chocolat n'en reste pas moins mon péché-mignon. Dans mon habitation, il y a une collection d'ours en peluche que j'affectionne particulièrement (sans compter la collection de sous-vêtements en dentelle qui loge dans le deuxième tiroir de l'armoire, huhu ~). Il y a quelques temps de cela, j'ai pris en charge un petit chat des rues qui répond au doux prénom de Smarties à cause des petites tâches qu'il a sur le corps et -ne nous en cachons pas- de mon attirance pour les friandises. La musique classique est ce que j'écoute le plus lorsque l'occasion se présente. Jouer du piano est parfois une distraction et permet de me calmer lorsqu'un poids me pèse. Ma couleur préférée est incontestablement le violet. Ecouter la pluie claquer contre les fenêtres est l'une de mes activités favorites. Ayant pratiqué l'escrime durant une bonne petite dizaine d'années, ç'en est devenu mon sport favori. Bien que n'aimant pas particulièrement attirer l'attention, j'aime à être élégante et les tenues sexy ne me font pas peur. Du porte-jarretelles à la robe fendue ou bien du décolleté fort plongeant au string... tout est bon lorsqu'on a les moyens et les conditions pour se mettre en valeur, non? D'autant plus que si mission d'infiltration il y avait, cette partie pourrait devenir bien intéressante.
♦ Je déteste entendre ma voisine s'exclamer durant toute la nuit lorsqu'elle n'a pas vu son jules depuis des semaines: quoi de mieux n'empêche, lorsque l'on est célibataire? En deuxième point, j'aimerais citer les bars qui ne font pas du tout l'unanimité dans mon coeur. Ce lieu de rassemblement pour les saoulons et les fumeurs me répugne et pourtant, ce n'est pas ce qui m'empêche de travailler dans l'un de ces établissements. Enfin, pour ma défense, je dirais que TIE a un genre différent, un genre qui fait qu'on touche avec les yeux et non... avec les mains. Bien que réticente par moment aux costumes qui me sont imposés, il faut bien que je me fasse un peu d'argent pour subsister. M'obstinant à être franche, je n'ai pas en estime les gens qui s'amusent à jouer sur tous les tableaux, en d'autres termes les hypocrites et les opportunistes. Pour me toucher les cheveux, mieux vaut avoir pris des cours de self-défense.
▲ Par mesure de précaution, j'ai toujours une arme en ma possession, au cas où une mission viendrait à tourner coton ou si un membre de Supérion fait du grabuge.

PETITS POINTS QUI NE SERVENT A RIEN, MAIS QU'IL EST BON DE SAVOIR:
démarche plutôt féline, quand un rire sort de la commissure de mes lèvres il est très souvent nerveux, ancienne grande croyante et pratiquante, la vie ne se base parfois que sur un ridicule "pile ou face", sais donner des tons différents à la voix: sitôt grosse sitôt douce , a confectionné un masque dans le cadre des missions qui couvre en grande partie les yeux; ainsi qu'une tenue sombre utile juste lorsqu'il faut agir sur le terrain, fais toujours le même cauchemar à fin différente depuis l'étrange évènement de ses dix-huit ans.


HISTORY

AVOUEZ LE, QUE NOUS NE SOMMES RIEN.


De la naissance, on ne retient rien de précis, rien de concret. On se contente de sortir de cette prison qui nous opprime et nous nourrit en même temps depuis neuf mois. « C'est une fille! » un petit bond pour l'homme qui ne signifie pas grand chose pour l'humanité. Une naissance comme il y en a tant d'autres au final. Sur les cartes et les documents, nous ne sommes que des numéros et des lettres, la voilà la stricte vérité. Que peut infliger une disparition à un gouvernement? Absolument rien. Qu'on le veuille ou non, chaque existence connait son lot de malheurs, de remises en question et de désillusions. Ce n'est pas être un stéréotype de société ou même une personne à part que de subir les aléas de la vie, non. Ainsi va le destin et personne n'est en mesure d'y changer quoi que ce soit. L'homme en lui-même n'est pas mauvais, il est victime de mauvaises influences voilà tout. « Elle se nommera Blueberry Satine Asthray. » Au fil des ans, la bêtise humaine aura permis à des guerres d'éclater. Elle aura aussi permis aux religions de commander la façon d'agir des Hommes, de leur dicter une conduite que chaque croyant pensera idéale. Comment peut-on passer d'un antipode à un autre? Comment l'enfant peut-il être un cadeau du ciel tout en étant considéré comme un fardeau pour d'autres? Avons-nous réellement de la chance d'être nés dans un monde où, finalement, la richesse et les technologies font tout? Et que deviennent le respect mutuel, la complexité humaine et la capacité à ressentir des émotions? Être hypersensible est vu comme un fardeau, parce que l'Homme qui en souffre n'est que très rarement en mesure de se contrôler. La sensibilité est le reflet de l'âme, on ne devrait pas le blâmer: un monde où un homme pourrait pleurer sans pour autant se faire traiter de tous les noms serait déjà pas mal. Bien vite, le temps passe et on en oublie des traits essentiels, toutes ces petites choses qui font qu'un jour nous avons nous aussi été enfant.

Cinq ans. Âge de prise de conscience minimale. A cette période de la vie, on y découvre la joie de vivre, les jeux, on parle correctement à quatre-vingt-dix pour cent, on apprend à vivre un peu plus en harmonie avec son père et sa mère. « Dis maman... comment on fait les bébés? » question qui revient fréquemment dans la bouche des enfants, n'est-il pas? Pourtant, elle est existentielle cette interrogation. A elle seule, elle parvient à montrer que la petite chose se préoccupe de ce qui l'entoure et des personnes qui l'accompagnent. « Pour faire un bébé, il faut un papa et une maman qui s’aiment » Lorsque l'on raconte ceci à un enfant, il le croit obligatoirement cherchant tout de même à en savoir un peu plus. « Eh bien, papa et maman ont chacun une graine. Lorsqu’elles se mélangent dans le ventre de maman, cela donne une grosse graine, qui va grossir pendant plusieurs mois jusqu’à devenir un bébé. Une fois que le bébé est prêt, maman va chez un docteur qui l’aide à le sortir du ventre. » Là, la frayeur s'empare de la petite fille que je suis. Vous vous rendez compte? Mais c'est dégoûtant cette image! « Mais il sort comment? Il découpe le ventre? Il le scie? Il le recolle après? Et puis est-ce qu'il prend des trucs qu'il y a dedans le corps? La maman survie? » un rire amusé qui se fait entendre et une maman qui donne une légère pichenette sur le bout du nez. « Et que dirais-tu si je te disais... que j'ai fait une grosse montagne de cookies prêts à être dévorés? »

Six ans. Eh bah ça y est, on les connait les jours de la semaine! Lundi. Mardi. Mercredi. Jeudi. Vendredi. Samedi. Dimandi. « Pourquoi Dimandi? » « Parce que sinon le dernier jour de la semaine eh bah il se sent tout seul et tout triste? » voix qui se veut la plus basse possible, parce que se tromper dans un jour de la semaine, c'est un crime passible de prison! « Dimanche. C'est dimanche, souviens-t-en. » « Ooooh... » petite exclamation pour une enfant qui en a des étoiles dans les yeux. Bah oui, mais dans ce cas, pourquoi est-ce qu'on lui apprend qu'on doit partager et rester avec ses amis et que dimanche il est tout seul? Non, c'est pas normal, ça!

Sept ans. La mort prend son sens. « Qu’est-ce qu’il a le lapin, maman ? Pourquoi il bouge plus ? » l'évocation de la mort n'est pas sans douleur aux oreilles d'un adulte. Avec un enfant, il cherchera ses mots, ne voulant pas l'inquiéter avant tout. « Tu sais ma chérie... Panpan a déjà sept ans et puis il commence à être fatigué, alors je pense... je pense qu'il fait tout simplement une grosse sieste. » une sieste? La petite fille perdue, se penche au dessus de la cage, joint ses mains et semble commencer à prier, comme si ça permettrait de le réveiller soudainement. « On ira lui acheter une copine pour qu'elle dorme avec lui, d'accord? » sourire enfantin qui s'agrandit. Oui, bien entendu qu'elle veut, cette gamine. Elle ne se rend pas compte de ce qui se passe en fait. Certains diront que la réalité est trop dure à annoncer à un enfant, d'autres feindront qu'il vaut mieux être direct que de cacher une vérité existentielle. A chacun sa méthode.

Huit ans. C'est la vie, tu dois apprendre qu'elle n'est pas toujours rose. Un coup de téléphone et une maman qui pleure. Papa juste à côté qui vient la prendre dans ses bras, la berçant délicatement. Les jours passent et à vrai dire, aucune question n'est posée. Plus aucune interrogation. Plus rien. Jusqu'à un soir où, entrant dans la chambre sous une détonation d'orage, je me décide à demander « Est-ce que je vais mourir, moi aussi ? » sursaut de la part du père qui baisse son magazine pour observer sa fille, au bout du lit. La mère jette un regard nerveux. Un regard qui exprime tout à fait leurs malaises. Alors comme ça, elle sait ce qui se passe. Retenez bien qu'un enfant est peut-être innocent, mais en rien idiot. « La mort ce n'est pas une punition tu sais, c'est un accomplissement, la fin d'une vie. C'est Dieu qui te veut avec lui, pour te protéger et protéger les tiens, de là-haut. » cette croyance. « Mais je ne veux pas mourir. » « Oh ne t'inquiètes pas, tu as encore beaucoup de temps devant toi. Ma chérie, tu n'as pas à t'en faire, il ne se passera rien qui puisse te mener aux portes du paradis aussi rapidement, je t'en fais la promesse. » silence marqué par un baissement de la tête « Alors Panpan en fait il est là-haut, hein? » irritée, la fille sort de la chambre en courant, contrariée, se disant qu'au bout d'un an d'absence elle ne reverrait effectivement plus son lapin. Première désillusion. Premier mensonge éclaircit.

Les années passent et on avance, gentiment mais sûrement.
JOUER A CE JEU EST LA PIRE DES ERREURS.


Treize ans. Jouer c'est bon pour tout le monde, alors pourquoi pas pour moi? « Hey, moi c'est Nathaniel! » un sifflement accompagné d'une présentation plus que familière et d'un jeune homme qui court à toute vitesse vers moi. Qu'est-ce que ça peut bien me faire qu'il se nomme Nathaniel et qu'est-ce qu'il me veut, d'abord? « Je suis dans ta classe, je crois. Ton voisin. » il me montre son visage et là, je reste impassible, n'étant pas bien certaine de comprendre. C'est le jour de la rentrée, le professeur principal n'a pas encore été rencontré et il me sort que... « ...! Lâche tout de suite mon bras! AH! » horrible contact. Etranges sensations. « STOP...! » il me tire encore plus vers lui, courant, filant entre les collégiens qui ne cessent de nous fixer. Mais quoi?! « Allez, ça va sonner et il faut pas être en retard, sinon le vieux grincheux il va encore péter un boulon! » woa woa woa, là je dois être tombée sur la crème des crèmes, ce n'est pas possible autrement. Arrivés devant la salle, nous sommes les premiers. Sourcils haussés, je tourne la tête dans sa direction, reprenant la respiration. Mon cours d'escrime de la veille m'a littéralement vidée et j'ai vraiment du mal à m'en remettre. « Bon alors... t'es enrhumée pour être à plat comme ça ou quoi? » mais comment est-ce qu'il peut se permettre de...?! « Tu t'appelles comment au juste? » il m'aborde, me traine, m'humilie et me traite pour finalement ne même pas savoir à qui il s'adresse. « Bl... Satine Asthray. » j'ai horreur de ce prénom: Blueberry. « T'es anglaise? » question idiote, nous sommes en Angleterre, dans une école typiquement anglaise. « Oui. » clignement des yeux. « Bah t'es vraiment pas bavarde pour une fille, hein. » sa voix m'agace. Son intonation m'agace. Sa façon d'être m'agace. « Je ne te connais pas. Tu me tires par le bras alors que je déteste tout ça. Tu me parles alors que je comprends la moitié de ce que tu dis tellement tu parles vite. En plus, tu ne fais pas attention dans quoi tu marches... et j'aurais pu me cogner contre des gens moi, tout à l'heure! » mes yeux qui ne c'étaient jusqu'à maintenant pas vraiment attardés sur lui se posent sur son visage. C'est un garçon aux cheveux bruns, un peu plus grand que moi et à l'air très arrogant. Maman m'a dit de ne pas me fier aux premières rencontres, mais moi je sens que ce garçon est tout sauf net. En fait, je n'en sais rien. « Tout à l'heure, tu as dit que j'étais ta voisine de classe mais... mais c'est le premier jour de la rentrée. » « Oui, tu es ma future voisine. » parce qu'en plus il anticipe les scénarios possibles, lui. « Non non non non, attends, ça ne va pas là. J'ai déjà ma meilleure amie qui doit arriver et qui doit se mettre à côté de moi. » « Non, ça sera moi. » quel toupet! « Ou alors c'est d'accord si tu acceptes de jouer avec moi. » jouer avec lui? Qu'est-ce qu'il entend par-là? « Alors... t'es cap ou pas cap? » un sourire se peint sur ses lèvres et c'est à partir de ce moment que je comprends que le jeu est lancé. « Cap! »

Quinze ans. Et ça continue encore et encore... même à Tokyo! « Te rouler dans la boue devant toute la classe... cap ou pas cap? » il hoche la tête sans hésiter la moindre seconde. « C'est tout ce que tu peux proposer? Bah cap bien sûr! » un sourire enchanté se dessine sur mes lèvres et je le regarde faire. Au final, en peu de temps on en a beaucoup appris l'un sur l'autre. Deux ans et nous sommes à la fois amis et rivaux. Nos mésaventures nous conduisent parfois dans le bureau de la directrice. Enfin, là c'est la deuxième année de lycée. Dieu que ça passe vite. Aujourd'hui nous voilà dans un lycée japonais. Pourquoi est-ce que Nathaniel est avec moi? Là encore, c'est une histoire de principe. Il n'a pas envie de perdre le jeu avec du coup... nous avons pris une collocation pour suivre les cours dans un même établissement. « Dis Blue, t'es cap ou pas de sortir en string dehors... alors qu'il neige? » brrr. Un frisson me parcourt l'échine et je penche la tête sur le côté, lui lançant en fait un regard plus que noir. « Mais je vais attraper la mort si je fais ça! » un rire sarcastique s'échappe des lèvres de l'étudiant. « Est-ce que ça veut dire que tu déclares forfait, là, maintenant? » arrêter au bout de tant d'années? Certainement pas. « D'accord. Mais si je tombe malade, tu iras chercher les médicaments à la pharmacie, idiot. » une certaine animosité persiste entre nous. Nous ne serons jamais rien que de parfaits ennemis. Je ne laisserai jamais tomber ce jeu, quoiqu'il puisse en dire et même si ça me conduit à faire n'importe quoi: il n'y a pas vraiment de règles, après tout.

En finalité, j'ai des médicaments pour deux semaines. Le médecin a dit que j'ai une bronchite.

Seize ans. Les ennuis, en général ça ne vient jamais seul. A peine un an que nous sommes à Tokyo et déjà des choses étranges s'y passent. On parle sans cesse de Caeloid, de microbes et de tout ce qui en suit. Mais le plus angoissant, vraiment... c'est que nous sommes bloqués. Avec la situation qui s'est dégradée et les mouvements de rébellion, le gouvernement a décidé d'emprisonner les habitants. Apparemment personne ne sait pourquoi ni comment nous en sommes arrivés là. « Je devais rentrer pour les vacances et pour revoir ma mère! Mais comment je dois faire, là? » « Si tu veux mon avis, ils ne te laisseront pas sortir: on est bel et bien tous bloqués à Tokyo. » « Mais enfin, c'est ridicule de faire une chose pareille! » Aux informations, on ne parle que de ça. Les mouvements suivent, les rues étant parfois bondées. Si tous s'énervent, alors nous ne survivront pas bien longtemps. Et si le gouvernement voulait pousser les gens à s'entre-tuer? Et que feront-ils lorsqu'ils n'auront plus de biens suffisants pour alimenter la totalité du pays? Est-ce que ça conduit tout droit à une troisième guerre mondiale? Est-ce que les mesures ne sont pas un peu trop draconiennes? Impossible de ne pas s'inquiéter devant tant de mauvaises possibilités. D'autant plus que ne sachant pas si mes parents vont bien, un malaise me gagne. « Allez, ça va aller. Bientôt ce sera réglé, tu verras. » J'attends toujours.

Dix-huit ans. Les défis montent d'un cran et n'ont plus de limite. « Berry', j'ai eu une idée de défi cette nuit. » tout en faisant la vaisselle et en réfléchissant sur mes positions actuelles, je tourne la tête pour l'observer. C'est bien la première fois qu'il aborde un défi de cette manière. « Je t'écoute. » allez savoir pourquoi, j'ai l'impression que le coup sera bien fumant. « Cap ou pas cap de te rendre dans un bar et d'avoir une relation d'une nuit avec l'un des mecs? » mes yeux s'écarquillent. Qu'est-ce qu'il vient de dire, là? « Tu peux répéter, s'il te plait? » « ...Cap ou pas cap de te rendre dans un bar et d'avoir une relation d'une nuit avec l'un des mecs? » il fallait bien qu'on y arrive un jour, à ce genre de demande. Posant l'assiette sur le plan de travail, je me tourne entièrement vers lui. Est-ce qu'il est malade ou bien vraiment sérieux? « Désolée, mais là ça va trop loin. » il rit, me relookant. « Tu ne vas quand même pas me faire croire qu'une fille comme toi à peur d'un défi si banal? » « Nathaniel... si je fais ça, je joue avec ma vie. » « Si tu mets une capote, tu joues avec ta vie? » instant de réflexion. « J'abandonne le jeu. Tu ne me feras pas faire ça. » « Donc tu te dégonfles. Cinq ans à résister pour finalement s'arrêter là, c'est dommage. » ce n'est qu'un jeu pas vrai? Qui pourrait seulement nous blâmer? Soupir. « D'accord. On reprend le jeu et ce soir je reviendrai la victoire en main. »

Vingt heures. Vingt-deux heures. Vingt-trois heures. Minuit. Une heure du matin. Deux heures du matin. Trois heures du matin. Quatre heures. Coup de téléphone. « Alors vieille branche t'as réussi ce putain de...- Allô? Oui. Oui oui, c'est bien moi. Qui est à l'appareil? ... Que s'est-il passé? Hum. Hum. Oui. J... Je vois. Oui. J'arrive tout de suite. » des larmes prennent possession de ses yeux et bientôt il enfile son manteau pour filer vers ledit lieu. L'hôpital. Tout ne s'est pas exactement passé comme prévu. En fait, c'est le noir complet. Je ne me souviens plus de grand chose. Le noir, cette couleur qui n'en est pas une. C'est sombre. J'entends, mais je ne vois absolument rien. Où suis-je? Des voix s'élèvent autour de moi et semblent s'affairer. Apparemment il m'est impossible de bouger, je dois être immobilisée. Mais où? Un mal de tête affolant. Si ça se trouve j'ai été capturée par quelqu'un. Si seulement je pouvais me souvenir.
De l'autre côté de la porte, un médecin parle avec un autre homme. « Je ne sais pas ce qui a pris à votre amie de se rendre dans un endroit pareil, mais en tout cas... certains ont particulièrement bien aimé sa présence. » « Puis-je la voir? » « Mieux vaudrait qu'elle se repose avant tout, je ne pense pas qu'elle soit en état de parler à qui que ce soit. Le traumatisme a apparemment eu quelques effets à ne pas négliger. » « Mais que s'est-il passé, merde?! » « Des rebelles qui ont pris d'assaut le bar suite à la présence de certains gradés de Superion. » « ... et? » « Et on l'a retrouvée inerte, dans une cave, attachée et à moitié sous l'emprise de drogue. On ne sait ni ce qu'elle a vu, ni ce qu'elle a réellement pu subir. Apparemment il y a des traces de violences, mais il n'y a pas eu viol. Tout cela pour constater qu'il y a des risques de troubles de la mémoire et... » « Mais allez-y, finissez! » « ... d'une sorte de mimétisme au niveau de la vision. Il se peut que ce soit définitif ou bien temporaire, nous ne pouvons rien avancer. » « A combien estimez-vous sa remise sur pied? »

« Elle devrait récupérer ses capacités dans quelques mois tout au moins, si Dieu le veut bien. »
« C'est de ma faute. Tout ça, c'est de ma faute. »
ET POURTANT MOI J'Y CROYAIS... A CE DIEU.


Dix huit ans et deux mois. Nathaniel n'est plus là. Je ne sais pas où il est, mais il n'est pas à mes côtés. Assise sur une chaise en plein milieu du salon, je remue les lèvres et sursaute à chaque petit bruit, espérant toujours que ce soit lui qui rentre. Il ne rentre pas. Je crois qu'il ne reviendra jamais. Je ne devais sans doute plus être à la hauteur pour notre jeu, ou bien il fait semblant d'être silencieux, il profite de mon handicap. Deux mois que je me retrouve aveugle et c'est déjà l'enfer. Est-ce que ça reviendra un jour? Est-ce que je vais finir ma vie comme ça? Je lui en veux. Il n'a pas le droit de me laisser seule dans cette galère. Je ne veux plus le revoir. Plus jamais.

Dix-neuf ans et six mois.
Les prières s'enchainent et pourtant, toujours pas de changement. Lentement je me lève et tâtonne jusqu'à la table, évitant ainsi toute potentielle chute. Afin de m'aider à vivre à peu prés normalement, une sorte d'auxiliaire de vie m'a été attribuée. Pensez bien que ça m'embête plus qu'autre chose. Elle fait les courses, le ménage, m'aide à sortir lorsque l'envie m'en prend, fait les papiers à ma place, gère les biens et l'argent de mon compte, me donne le traitement qui m'est nécessaire. N'auriez-vous pas l'impression d'être vieux avant votre âge, à ma place? Je n'ai que dix-neuf ans, même pas au premier quart de la vie et voilà que ça me tombe dessus. A ajouter à cela la communication impossible avec les membres de ma famille, là-bas, en Angleterre. Ici au lycée, je me suis bien faite des amis, mais le seul qui comptait vraiment c'était... Nathaniel. Aidez-moi à me le sortir de la tête!

Croire est dérisoire. Il n'existe pas de Dieu. Après tant d'années, j'ai enfin compris.
« Qu'est-ce que vient faire une minette comme toi dans les ruelles, hum? » mon regard se perd sur cet homme à l'allure totalement étrange. Parasites qui me passent devant les yeux. « Tu sais que c'est pas prudent, ça. » j'ai peur. Un regard vers la droite et je me rends compte que Nathaniel n'est pas avec moi. Seule face à cet homme. Par habitude je sais me défendre. Par habitude je parviens toujours à trouver une faille. Cependant là, mes jambes sont comme lourdes et impossible d'aligner le moindre petit pas. Nathaniel, au secours! Non. Non. Si je pars le jeu prendra fin et ça en sera finit pour mon honneur. Non. Allez. Ce n'est pas comme si c'était la première fois que j'avais une relation. « En plus t'es bien roulée, mon chaton... » il s'approche et arrive juste devant moi. « Docile, ça c'est bien. » non, justement c'est plutôt le contraire. Nathaniel, je te maudis! Un sentiment de tristesse m'envahit soudain. La pluie se met à tomber et la fraicheur des gouttes me glace littéralement le sang. Après avoir frissonné au moins cinq fois, je replonge le regard vers l'avant: l'homme n'est plus là. Une lumière à l'arrière inexistante auparavant me force à tourner, tombant alors nez-à-nez avec l'entrée d'un bar. Hum? Etrangement non méfiante, j'entre dans le bar et observe alors toutes les personnes présentes ici. Le barman est grand et blond, petite moustache à l'anglaise. Est-ce que ça voudrait dire que je suis encore en Angleterre? Il m'adresse un petit sourire. Mal à l'aise face à ce signe, je me mets alors en tête d'analyser les autres personnes présentes. Huit hommes sont en train de jouer au poker. Quatre dans le fond s'adonnent à des activités frauduleuses. Deux à ma droite sont en train de consommer leur verre d'alcool. Trois hommes et une femme sont accoudés au comptoir, semblant avoir rapidement engagé une discussion avec le barman. Soudain, tout s'accélère. Alors que je fais un pas vers l'avant, tout s'effondre autour et je me retrouve allongée, bâillonnée, totalement dans le noir. C'est une petite pièce. Je sens très vite que c'est une petite salle. La panique me prend. Des bruits de pas me font sursauter une nouvelle fois et une lumière m'aveugle. Une forme se présente juste devant. Pas encore correctement vu qu'il m'inspire les pires menaces. Il s'abaisse afin d'être à ma hauteur et me chuchote des mots que je ne comprends pas. C'est comme s'il ne parlait pas la même langue, comme s'il n'était pas Japonais ou voire même anglais. Sa respiration me frôle le cou et c'est bien là qu'il me semble ne plus avoir de vêtement. Je suis nue. Paniquant encore plus, je gigote. Un cou pleut et me fait valser sur le côté, m'arrachant par dessus le marché un gémissement. Un deuxième coup. Puis un troisième. Un quatrième. Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi est-ce qu'on me frappe? Qu'est-ce que... Me voilà dans une pièce toute blanche. Il y a des inscriptions sur la porte, mais impossible de les lire.

« Alors qu'est-ce que ça te fait d'être morte, hein? Qu'est-ce que ça te fait de te voir morte sur une table à la morgue? Hein? Tu as peur n'est-ce pas? Oh oui, dis-moi que tu as peur. Dis le moi, je veux te l'entendre dire. Allez. DIS LE MOI! »
« Qu'est-ce que ça te fait de te voir morte sur une table à la morgue? Alors qu'est-ce que ça te fait d'être morte, hein? Oh oui, dis-moi que tu as peur. Dis le moi, je veux te l'entendre dire. Hein? DIS LE MOI! Tu as peur n'est-ce pas? Allez. »

Du sang s'écoule de mon corps. Je vois des choses incroyables et il me semble commencer à avoir du mal à respirer, à étouffer.

« DIS LE MOI! Tu as peur n'est-ce pas? Dis le moi, je veux te l'entendre dire. Allez. Alors qu'est-ce que ça te fait d'être morte, hein? Oh oui, dis-moi que tu as peur. Qu'est-ce que ça te fait de te voir morte sur une table à la morgue? Hein? »

STOP! STOP! STOP! STOP! J'étouffe! Je v- « AAAAAAAAAAAAh! »

TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC

Des gouttes de sueur perlent sur mon visage, alors que réveillée en sursaut, j'aperçois devant moi la grande armoire en bois. Il fait encore nuit et les rideaux de ma chambre sont tirés. Attendez une seconde. Un mouvement d'un côté et de l'autre. C'est encore un mauvais rêve ou bien...? N'en croyant pas mes yeux, je pose les pieds nus au sol et marche lentement, coeur encore palpitant suite à cette terrifiante nuit. Qu'est-ce que veut dire ce cauchemar au juste? Trois fois déjà que je le fais et à chaque fois la fin est différente.

C'est à ce petit matin que la vue me revient sans que je sache pourquoi ni comment.
UN PETIT BONHEUR BIEN NECESSAIRE.


Dix-neuf ans et dix mois. Assez de se faire manipuler, maintenant il est temps d'agir. « Il y a plein de femmes qui rejoignent le mouvement, mais en général, elles sont plus masculines quand même... » « Je ne vous demande pas de me juger, mais bien de me laisser intégrer le mouvement, c'est tout. » j'ai gagné en assurance. « Qu'est-ce qui me prouve qu'on peut te faire confiance? » « Vous faites subir cet interrogatoire à tous les blaireaux que vous recrutez ou bien c'est juste pour emmerder le monde? » je perçois ce sourire qui s'installe sur les lèvres de mon interlocuteur. Pas un air malveillant, non. On pourrait même plutôt dire qu'il semble convaincu. « On peut aussi s'organiser d'une façon différente. » son air interrogatif m'amuse. D'une de mes poches je sors une pièce et la lui montre. « Pile: je suis une espionne de Superion aux mauvaises intensions et qui a dans l'espoir de dissoudre votre mouvement. Le genre de pourriture qu'on n'aimerait pas avoir à dos. Dans ce cas, rien ne vous empêche de me tuer sur place, de la manière que vous voulez. Face: je suis votre alliée et vous pouvez me faire confiance. Aussi, je pourrais rejoindre le mouvement . » « Une façon assez peu fréquente et suicidaire, mais c'est d'accord. J'aime ça. » le regardant dans les yeux, je donne une impulsion dans la pièce qui s'élève, redescendant bien vite pour venir se loger dans le creux de ma main. Il est impossible de ne pas craindre le pire dans ce genre de situation, mais c'est de ma faute si ça déraille. « Face. » coup d'oeil victorieux sur la piécette qui se retrouve assez vite dans ma poche.

Le seul jeu que je pratique encore. Moi, je vis ma vie à pile ou face.

Elles coulent et s'écrasent sur le sol. Elles coulent encore et toujours. Elles coulent et redoublent, rendant la scène plus maussade qu'elle ne l'est déjà. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la ville a bien triste mine, inondée par la pluie torrentielle qui peu à peu gagne du terrain. Trois heures maintenant que ce fléau se déverse en continue, ne s'accordant pas de pause. Il ne doit pas être plus de sept heures du soir et voilà que le ciel nous donnerait bien vite l'impression d'avoir dépassé les vingt-deux heures. Les rues sont des plus calmes, les habitants ayant regagné leurs domiciles une bonne heure auparavant, traversant le jardin comme si leur vie en dépendait. Si l'homme même craint un simple rhume, alors que ferait-il s'il devait vivre en continue dehors, tel un animal, dans l'obligation même de chasser pour s'alimenter, luttant contre vents et tempêtes? Non, cette vie n'est pas envisageable pour un être humain, aussi téméraire puisse t-il être. Les arbres devant les bâtiments s'agitent et laissent parfois les branches fouetter les carreaux qui se trouvent à proximité. Les bourrasques s'engouffrent dans les portes, leur faisant faire d'étranges soubresauts à leur tour. Un peu plus et on pourrait associer ces intempéries à la saison d'hiver -et pourtant non, ce n'est encore que l'automne, bien qu'à cette allure, le manteau blanc ne tarderait certainement plus à recouvrir par surprise les hautes-plaines-.

Vingt et une heure vingt. En dehors, je traverse la ville, m'arrêtant à chaque carrefour pour bien analyser les lieux, évitant le plus possible les petites ruelles malfamées qui pourraient nuire à ma sécurité. Oui, la plupart du temps ce sont des rebelles qui, voyant une personne apparemment riche, se décident à passer à l'action. Voilà que le chemin se fait et qu'un choix m'est donné: le centre ville ou bien vers le parc. Sans plus réfléchir d'avantage, je prends à droite et décide donc de m'engager vers ledit parc, faisant attention à l'endroit où je pose les pieds pour ne pas malencontreusement trébucher. Sur les lieux, il me semble distinguer au fond un banc reculé. Lentement et avec prudence, je marche vers ce dernier. Il doit bien y avoir vingt minutes que je suis dehors et la pluie fouette mes cheveux. Mais quelle idée est-ce que j'ai eu que de sortir à une telle heure et par un temps pareil! M'approchant de plus prés, je me rends en fait compte qu'il s'agit là d'un arrêt de bus. Poussant un petit soupir de soulagement, je me mets à courir, me protégeant le visage et m'abrite vite, reniflant. Le silence des lieux me pousse à frissonner et mes yeux déjà bien habitués à l'obscurité me grattent. Debout, mes pupilles se promènent un peu partout. La prochaine fois, je penserai à prendre un vêtement plus chaud, ça m'apprendra. Et dire que je subis ce déluge pour me rendre au QG d'Edione. « Saleté de temps. »

Vingt et une heure quarante. La pluie a enfin cessé et me voilà maintenant en marche. Silencieuse, je me fais la plus discrète possible, esquivant à ma manière les flaques d'eau. Stop. L'impression d'être observée me chiffonne et instinctivement, je baisse la tête pour tomber nez-à-nez avec... « Quoi? Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça? » voix froide, haussement de sourcils et rapide geste de la main. « Je n'ai rien sur moi. Rien pour toi, du moins. Allez, file. » Je reprends la route, l'air horriblement froide et pensive. Il me suit encore. Rapide, je sors alors une arme -un espèce de révolver plus technologique- et le braque vers lui, le mettant en garde. On m'a dit que j'ai changé, que je ne suis plus comme il y a quelques mois. Moins conciliante. Moins amicale. Plus discrète encore. « Ne me force pas à utiliser les moyens forts. » oui. Oui, je menace actuellement... un chat. L'animal, ne comprenant apparemment rien à ce qui se passe se contente de s'approcher d'avantage, venant se frotter à mes jambes. Immédiatement attendrie, je baisse l'arme et me mets à sa hauteur, caresses à la clef. « Allez, je te prends avec moi. » le félin ne proteste pas et vient même frotter sa tête contre mon cou, ronronnant. C'est un bébé chat. Un chaton. « Mais il faudra que tu sois calme, d'accord? » un miaulement en signe de réponse et nous reprenons la route.

C'est ce qui me manquait: un compagnon digne de ce nom et apte de confiance.

Aujourd'hui j'ai vingt ans. C'est très bien comme ça. MIAOW! Nyah, inutile de me griffer, on sait que tu es là! Il se nomme Smarties.

Admise au sein de la rébellion, j'oeuvre de mon mieux. Amen.

ENFERMEE A EN DEVENIR ALIENEE.


Il existe seulement deux types de personne dans le monde: il y a ceux qui divertissent et ceux qui observent. Dans ma catégorie et avec les évènements récents, je pense plus me classer dans ceux qui divertissent, bien que je n'en sois pas encore totalement convaincue. « Tu es sûre que tu veux continuer? » « Pourquoi est-ce que tu me poses cette question? La blessure n'est que superficielle. » « Comment est-ce que tu as décidé de t'engager dans la lutte contre le gouvernement? Enfin je veux dire... on a forcément tous et toutes nos motivations, alors pour quoi c'est, toi? » « Ma raison ne regarde personne. » regard braqué droit devant, je passe la bande autour de mon bras, replaçant ensuite la manche de la combinaison dessus. « Tu ne devrais pas trop traîner dans les parages. On leur a échappé de peu, mais pas sûre que là tu puisses t'en tirer indemne lors d'une seconde attaque. » sourire narquois. « J'ai déjà échappé à la mort. Elle ne m'impressionne plus, maintenant. » regard de défi. L'un de ces regards qui en dit long. La blondinette à mes côtés ne semble pas forcément comprendre là où je veux en venir. « Lorsque l'on s'engage dans un mouvement, il faut le suivre et ce, coûte que coûte. Qui serait assez idiot pour s'élancer dans une noble cause pour finalement laisser tomber suite à une ridicule blessure? » « On ne peut pas juger ainsi, le cas de l'un n'est pas forcément le cas de l'autre. » « A t'entendre parler, on dirait que tu as déjà tout vécu. On dirait que tu as fait les deux premières guerres. Que tu as perdu tous tes proches, déjà. Que tu n'as plus personne sur qui te raccrocher. Pourtant, à ne pas m'y méprendre, il me semble que tu es un peu plus jeune que moi... je me trompe? J'en ai vingt et un. » « J'en ai dix-neuf. Ce qui m'intrigue en fait, c'est que vous parvenez à relativement rester calme et ce malgré les dangers qui tournent autour de nous. » « Parce que toi tu n'es pas comme ça? Si vraiment c'est le cas, rebrousse chemin et cherche une autre voie. Les gamines n'ont pas réellement leurs places ici, j'en ai bien peur. Je pars. Fais comme bon te semble... mais sois prudente. » sans attendre de réponse, je m'élance vers l'avant et cours dans les rues, passant par des coins d'ombre afin d'éviter de me faire repérer si un autre raid doit se déclarer.

Quels sont les réelles intentions de ce gouverneur? Que nous réserve la suite? Tant de mystères.


BEHIND THE SCREEN

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▬PSEUDO▬
erased

▬COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CL ?▬
Alors, il me semble que c'est en voyageant un peu dans le topic partenaires de certains forums; mais après pour vous mentionner précisément lequel, j'en serais bien incapable à l'instant @.@

▬RAISONS DE L'INSCRIPTION▬
Les forums avec un contexte de "rébellion" ont tendance à m'attirer plus que les autres. De un, parce que c'est un thème qui revient assez peu souvent en vérité (ou bien qui est médiocrement adapté, n'ayons pas peur des mots o/). De deux, parce qu'en général on ne se lasse jamais des contextes/intrigues qui composent l'ensemble. Enfin en tout cas le contexte me plaisait bien ainsi que le design -et dieu sait que je suis pointilleuse sur mes inscriptions 'forumesques' 8D- Et puis l'ambiance a l'air bonne (un forum tout nouveau, tout beau, il n'y a rien de mieux!), les admins ont l'air de bien gérer, l'orthographe est correcte alors... what else? ~

▬AUTRE CHOSE ?▬
Etant un tant soit peu fatiguée et compte tenu de l'heure (wiwi, il est 07h40, nyuh!)... je finirai la fiche de présentation dans quelques heures, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, bande de roxxeurs du poney ♥
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Keyne Rivelyn
Keyne Rivelyn

Keyne


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« Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray _
MessageSujet: Re: « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray   « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray Icon_minitimeMer 1 Aoû - 12:27

Bienvenue à toi, et bon courage pour la suite de ta fiche ! ♥ En tout cas elle est bien partie. Blueberry me rappelle Keyne sur certains points, et est son opposé sur d'autres, ça m'a fait sourire~

Puis, merci pour les compliments, ça fait toujours chaud au cœur ♥ (Vous voulez me faire pleurer, c'est ça ?! D= /PAN/)
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Blueberry S. Asthray
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Edione


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« Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray _
MessageSujet: Re: « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray   « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray Icon_minitimeVen 3 Aoû - 0:40

Merci officiellement (Gilbert powaaaaaa! \o/) et puis bah voilà, je pense avoir terminé cette fiche de présentation ♥ En espérant que tout fonctionne correctement ~
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James Stevens
James Stevens

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« Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray _
MessageSujet: Re: « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray   « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray Icon_minitimeVen 3 Aoû - 1:19

Alors Bienvenue, même si je t'ai déjà croisé de nombreuses fois sur la Box et que je te l'ai déjà souhaité!

Tu sais bien ce que je pense de ta fiche, ton style est juste très agréable à lire, fluide et puis sans faute, que demande le peuple de plus ? En gros, j'aime. =D

Le seul point que j'aimerais éclaircir, c'est à propos de la scène qui se passe au bar, lorsque Blue se fait kidnapper par un groupe Rebel. Ce n'est pas précisé dans l'histoire mais s'il s'agit de membres d'Edione - même si je doute, sinon pourquoi rejoindrait elle un groupe qui lui a fait du mal ? -, ils ne sont pas aussi violents - bien qu'il peut toujours y avoir des exceptions, mais bon un groupe de l'ombre reste dans l'ombre s'ils veulent pas se faire choper, logique x).

Enfin, je pense que tu as compris de toute façon. Je te valide donc, et te souhaite Bienvenue Officiellement parmi nous ! <3
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Blueberry S. Asthray
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MessageSujet: Re: « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray   « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray Icon_minitimeVen 3 Aoû - 1:25

Merci monsieur mon Patron ;p
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MessageSujet: Re: « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray   « Wake me up before I change again » ♕ Blueberry Satine Asthray Icon_minitime

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